Strasbourg: le campement de Krimmeri évacué, près de 200 personnes conduites dans un gymnase

Le campement de Krimmeri a été évacué dans la matinée jeudi 1er août. Les 200 personnes qui y vivaient ont été déplacées dans un gymnase de la ville le temps de l'étude de leur dossier.

Après plusieurs semaines d'incertitudes, le camp de réfugiés de Krimmeri à La Meinau à Strasbourg a été évacué jeudi 1er août matin. La justice avait ordonné le 15 juillet dernier le démantèlement de ce camp rassemblant plus de 200 personnes, dont des familles.

Les valises étaient donc prêtes dès 6 heures ce jeudi, même si l'évacuation a finalement eu lieu deux heures plus tard. L'appréhension était grande du côté des exilés, qu'ils soient Albanais, Syriens, Afghans ou encore Roumains. Tous sont partagés entre l'impatience d'avoir enfin un logement et la peur de partir loin de Strasbourg.

"Nous sommes arrivés à Strasbourg il y a deux mois. On vit dans la tente, j'ai un enfant de onze mois c'est très difficile. Les enfants espèrent vraiment que ce soir ils dormiront à l'abri", témoigne Fahim, un réfugié afghan auprès de BFM Alsace.

Des hébergements dans des hôtels

Cela fait plusieurs semaines que les associations préparent les habitants à cette évacuation, alors que beaucoup d'exilés espèrent rester à Strasbourg. "On est surtout en train de leur dire que si on propose un hébergement dans une autre ville que Strasbourg, il ne faut pas refuser car il y a un risque de retour à la rue", explique Sabine Carriou, représentante de l'association Les petites roues.

"On leur explique aussi qu'il faut prendre toutes leurs affaires personnelles, notamment les documents. On va essayer de joindre les personnes par téléphone pour voir si les orientations qu'ils ont eues correspondent à leurs pathologies médicales", ajoute-t-elle.

Sur ce camp, beaucoup sont en situation régulière. Toutes ont été emmenées en bus au gymnase du Heyritz à Strasbourg, pour que leurs dossiers soient ensuite étudiés au cas par cas. Des logements dans des hôtels ont été attribués à Biesheim, Hœnheim ou encore Schiltigheim. Certains exilés en situation irrégulière pourraient être redirigés à Bouxwiller.

Cécile Mootz, avec Marine Langlois