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Souffelweyersheim: le collège ouvert ce lundi pour recueillir la parole, quatre jours après la mort d'une élève

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Les élèves, parents et enseignants qui souhaitaient bénéficier de la cellule d'aide médico-psychologique ont pu se rendre aux Sept arpents ce lundi 22 avril, exceptionnellement rendu accessible malgré les vacances scolaires.

Les vacances de printemps ont débuté vendredi 19 avril en zone B, et donc en Alsace. Pourtant, ce lundi 22 avril, plusieurs élèves, parents et enseignants ont cheminé vers le collège des Sept arpents, à Souffelweyersheim (Bas-Rhin).

C'est au sein de cet établissement que Madeline, une élève, a succombé à un malaise cardiaque en marge de l'attaque au couteau perpétrée par un homme contre deux fillettes.

Une cellule d'écoute médico-psychologique a rapidement été mise sur pied. Et c'est pour en faciliter l'accès que le collège des Sept arpents a exceptionnellement accueilli, entre 10 heures et 14 heures, ceux qui en ressentaient le besoin.

Bouquets de fleurs, bougies et petits mots

Maxime, élève de troisième, était ami avec Madeline. "J'ai besoin de parler avec des gens", de "ne pas rester seul" et "d'avoir tout renfermé en moi", témoigne-t-il au micro de BFM Alsace.

"J'étais dévasté, j'étais triste. J'avais un manque en moi", ajoute le collégien.

Certains ont simplement effectué le trajet jusqu'à l'établissement pour rendre hommage à leur camarade. Quatre jours après le drame, les bougies sont toujours là. Une rangée de bouquets de fleurs orne la grille d'entrée du collège. "Repose en paix Madeline", peut-on lire sur une des pancartes attachées au grillage.

"Il faut faire corps"

Invité de notre antenne vendredi 19 avril, Olivier Faron, recteur de l'académie de Strasbourg, jugeait nécessaire de "mettre en place tous les dispositifs" d'aide "parce que les parents, les enfants, les enseignants, toute la communauté éducative est profondément émue par ce qu'il s'est passé".

Alors que la "communauté est meurtrie", l'intéressé estime qu'"il faut faire corps, il faut faire bloc, il faut être solidaire". Cela passe notamment par la parole: "il faut que tout ça sorte".

Célia Debes avec Florian Bouhot