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Pulversheim: les enseignants du lycée Charles-de-Gaulle remontés contre la fermeture de l'établissement

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La région a annoncé que le lycée Charles-de-Gaulle de Pulversheim fermera en 2025 pour des raisons de performances énergétiques et d’économies. Les professeurs sont dans l'incompréhension.

"Touche pas à mon lycée". Les enseignants du lycée Charles-de-Gaulle de Pulversheim (Haut-Rhin) font de la résistance. Il y a quelques jours, Jean Rottner, président de la région Grand Est, a confirmé la fermeture de l'établissement professionnel en 2025, pour des raisons de performances énergétiques et d’économies.

Les professeurs, eux, veulent défendre leur lycée ainsi que leur filière. Ils sont dans l'incompréhension.

"Je ne vois pas, sincèrement, comment si les trois sections sont transférées dans trois lycées différents, nous, en tant que professeurs d'enseignement général, on pourra s'investir de la même manière, en se retrouvant dans trois établissements", s'interroge au micro de BFM Alsace, Nadia Douini, enseignante au lycée Charles-de-Gaulle de Pulversheim.

Selon l'enseignante, le président de la région "n'avait pas tous les éléments et peut-être que certains chiffres qui lui ont été présentés étaient erronnés".

"Ce n'est pas transférable"

Ces enseignants l’affirment, il y a plus d’élèves inscrits que ce qu’indique la région,. L’établissement est très attractif, avec ses filières chaudronnerie, électrotechnique et sécurité qui demandent des infrastructures particulières et plus de 1500 m2 d’atelier.

"On a une zone routière qui permet de répondre à plusieurs compétences qu'on doit donner à nos élèves en métier de la sécurité, indique Fabien Naegelin, enseignant au lycée Charles-de-Gaulle de Pulversheim. Cette place-là coûte peut-être de l'argent en chauffage, mais elle permet d'avoir une qualité d'enseignement optimale."

"On a besoin d'espace", poursuit l'enseignant, avant d'ajouter: "on forme des professionnels, il nous faut de l'espace pour les mettre en situation. Donc, on pense que ce n'est pas transférable".

Les enseignants de l'établissement affirment qu'il serait moins coûteux pour la région d’investir dans une rénovation des bâtiments. L’équipe éducative ne perd pas espoir et se dit ouverte à la discussion. Elle invite d'ailleurs Jean Rottner à leur rendre visite, au sein même de l’établissement.

Samilei Hoarau et Solenne Bertrand