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Mundolsheim: la "sidération" du directeur d'Emmaüs après les accusations d'agressions sexuelles contre l'Abbé Pierre

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Dans un rapport publié le mercredi 17 juillet, sept femmes ont accusé l'Abbé Pierre d'agressions sexuelles. Une annonce qui a pris de court les bénévoles de l'association, notamment le directeur de l'antenne de Mundolsheim (Bas-Rhin).

Sept femmes ont accusé l'Abbé Pierre d'agressions sexuelles ou de harcèlement sexuel dans un rapport publié le mercredi 17 juillet et relayé par le journal La Croix. L'annonce a pris de court les bénévoles de l'association Emmaüs, y compris ceux de l'antenne de Mundolsheim (Bas-Rhin).

"La réaction évidemment c'est la sidération, c'est le choc pour tous les acteurs du mouvement et pour tous les français", explique Thierry Kuhn, directeur d'Emmaüs Mundolsheim et ancien président d'Emmaüs France.

"L'Abbé Pierre c'était un personnage iconique pour les acteurs du mouvement, mais aussi pour toute la France et au-delà. Hier, on a eu une réunion avec Emmaüs International et c'est une sidération pour tout le monde", ajoute-t-il.

Le directeur d'Emmaüs Mundolsheim confie avoir d'abord "pensé aux victimes et partir de l'idée qu'il faut les entendre et les croire".

La "honte" de l'Église catholique

Un rapport réalisé par le cabinet indépendant Egaé et demandé par Emmaüs et la Fondation l'Abbé Pierre, a été rendu public le mercredi 17 juillet. Six femmes parlent d'attouchements au niveau de la poitrine, une autre de propos déplacés et connotés. Les faits se seraient déroulés entre la fin des années 1970 et 2005.

À la suite de ces témoignages, le centre Abbé Pierre-Emmaüs d'Esteville a annoncé fermer symboliquement l'espace muséographe dédié à l'homme d'église, en soutien aux victimes.

Le mouvement Emmaüs a également lancé un appel à témoignages "pour des personnes qui auraient pu aussi être victimes de faits similaires".

En attendant de prendre connaissance du rapport publié, la Conférence des Evêques de France "tient à assurer les personnes victimes de sa profonde compassion et de sa honte que de tels faits puissent être commis par un prêtre".

Peu après ces révélations, l'Eglise catholique a quant à elle fait part de sa "douleur" et de sa "honte".

Lorène Paul avec Mélanie Hennebique