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Journée de lutte contre l'homophobie: une allée arc-en-ciel inaugurée devant la gare de Strasbourg

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Un passage aux couleurs du drapeau LGBTQ+ a été inauguré à Strasbourg, marquant le début des festivités pour le mois des fiertés.

Une allée aux couleurs de l'arc-en-ciel de 65 mètres de long. À l’occasion de la journée internationale de la lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, la gare de Strasbourg s'est mise aux couleurs du drapeau LGBTQ+.

Ce passage a officiellement été inauguré ce mercredi pour marquer le début du mois des fiertés et soutenir les droits de la communauté LGBTQ+. Une initiative bien reçue par la plupart des voyageurs passant par là.

"Cela amène à réfléchir"

"Je pense que ça questionne et que cela amène à réfléchir", explique Aida, habitante de Paris de 25 ans. "Si on connaît, on sait ce que cela apporte et les valeurs que cela supporte, si on ne connaît pas on peut se demander pourquoi c'est là et ce que cela engendre."

"J'ai vu aussi un tramway avec les drapeaux", ajoute Benjamin, Bas-Rhinois de 22 ans. "J'ai été assez impressionné parce que ce n'est pas partout que l'on voit la représentation des minorités".

Pourtant, ce lundi, à deux jours de l'inauguration officielle du passage, les ouvriers qui s'occupaient de peindre les six couleurs de drapeau LGBTQ+ ont été insultés et se sont fait cracher dessus. Une agression dénoncée notamment par le collectif Festigays, en charge du mois des fiertés à Strasbourg.

"Il faut toujours être là, toujours militer"

Un acte qui n'a pas entiché les ambitions de la municipalité. Cette allée a été placée dans un endroit stratégique de la ville, très emprunté. Un geste fort de la municipalité, pour montrer son soutien aux luttes LGBTQ+, alors que les agressions transphobes et homophobes ont augmenté de 28% en un an.

"On lutte résolument contre toute forme de discrimination", affirme la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian, présente lors de l'inauguration du passage arc-en-ciel.

"C'est un symbole aussi de résistance, de refuge et d'accueil pour dire qu'ici à Strasbourg on est libre d'aimer qui on veut, on est libre d'être qui on veut", continue l'élue.

Pour les associations, une telle visibilité est nécessaire. "Il y a des groupes de pression qui sont en train de se former à l'Assemblée contre les droits LGBTQ+", indique Élisabeth Nappey, vice-présidente de la chorale Pélicanto.

"Donc il ne faut rien lâcher, il faut toujours être là, toujours militer. Toujours rappeler que l'on existe et que l'on a le droit d'exister. C'est toujours important."

Pendant le mois des fiertés, plusieurs rassemblements et événements festifs seront organisés à Strasbourg, jusqu'au 17 juin et la Pride de la ville.

Sarah Francesconi avec Juliette Moreau Alvarez