"Pas d'enfant, merci": un restaurateur de Ribeauvillé suscite l'indignation avec son affichette

Sur la porte d'entrée de son établissement, le restaurateur a collé une affiche interdisant l'accès aux enfants à l'occasion du marché de Noël. Le message a depuis été retiré, mais l'initiative a soulevé de nombreuses critiques.

À Ribeauvillé, dans le Haut-Rhin, un restaurateur réserve un accueil original aux enfants, pendant le marché de Noël. Leur présence est en effet interdite au sein de l'établissement.

Sur la porte d'entrée du restaurant, visible de tous les clients qui voudraient entrer à l'intérieur, il est écrit sur une affichette: "pas d'enfant, merci".

Un message "qui porte préjudice à la profession"

Une initiative "isolée", tient à rassurer l'Office de tourisme de Ribeauvillé-Riquewihr, qui rappelle également que ce restaurant n'est pas membre de son réseau.

"L’Office de tourisme désapprouve ce type de message qui porte préjudice à la profession et au territoire, écrit-elle, ce mercredi, dans un communiqué. Nous souhaitons toutefois qu’aucun amalgame entre ce cas isolé et la destination toute entière ne soit fait."

Interrogée par nos confrères des Dernières Nouvelles d'Alsace, la patronne de l'établissement reconnait qu'elle n'aurait "pas dû mettre ce mot sur la porte", mais affirme: " on continuera à refuser les enfants mal élevés".

Et de se justifier: "90 % des enfants sont super mal élevés. Ce sont des enfants rois. Ils touchent à tout, crient, courent, abîment nos décors de Noël, mettent leurs chaussures sales sur les banquettes".

De son côté, l'Office de tourisme prend ses distances avec cet établissement, indiquant que de nombreux restaurateurs proposent des équipements pratiques pour l'accueil des enfants, "tels que des chaises hautes, des rehausseurs ou encore des matelas à langer (...) des petits jeux ou des crayons pour dessiner".

Il appelle tous les visiteurs "à se retrouver et à s’émerveiller devant les illuminations et décorations féeriques" des communes, à l'occasion des marchés de Noël.

Solenne Bertrand