Grève à l'usine Novares d'Ostwald: un accord en vue entre la direction et les salariés

L'usine Novares d'Ostwald (Bas-Rhin), lors d'une grève de ses travailleurs en septembre 2024. - BFM Alsace
Après une âpre journée de négociation à Paris ce mardi 3 décembre, les salariés de l'usine Novares d'Ostwald semblent avoir obtenu gain de cause. Le travail pourrait reprendre dès jeudi 5 décembre sur le site alsacien de l'équipementier automobile.
"C'est une bataille de gagnée", souffle à BFM Alsace Bachir Himmi, délégué syndical Force Ouvrière de Novares à Ostwald.
Depuis deux semaines, les salariés menés une grève après l'annonce de fermeture de l'entreprise et du licenciement de plus de 120 salariés. Ce mardi, la direction du sous-traitant automobile a formulé une dernière proposition aux organisations syndicales, qui paraît remplir les attentes des salariés en voie de licenciement économique.
Des indemnités et des aides proposées
Les salariés ont obtenu notamment, le versement d'une indemnité supralégale de 2.200 euros par année d'ancienneté lors de leur départ. C'est presque autant que leur demande initiale de 2.500 euros, selon Lutte Ouvrière Alsace.
Les salariés pourront également bénéficier d'un congé de reclassement pouvant aller jusqu'à 12 mois après leur licenciement, tout en maintenant 80% de leur rémunération. Ce congé de reclassement doit permettre aux salariés d'accomplir des formations, en vue d'une réorientation professionnelle par exemple.
Une cellule de reclassement sera mise en place pendant un an pour accompagner l'ensemble des salariés. Les travailleurs handicapés bénéficieront de cet accompagnement pendant six mois supplémentaires.
Chaque salarié, bénéficiera d'un budget de 10.000 euros de formation à la suite de son licenciement. Une aide à la création d'entreprise de 15.000 euros pourra également être versée.
Aucun accord n'a encore été définitivement signé entre les syndicats et l'entreprise. Le délégué syndical FO affirme que les salariés reprendront le travail dès ce jeudi 5 décembre, à condition qu'un accord de fin de conflit soit trouvé dans la journée, comprenant notamment la rémunération des 13 jours de grèves écoulés.