"C'est l'enfer": des coureurs relèvent le défi du "Dernier homme debout" à Niederbronn-les-Bains

Une centaine de personnes ont participé ce week-end à la course du "Dernier homme debout" à Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin). Un défi de taille encore jamais accompli à ce jour.

125 personnes ont participé à la course folle du "Dernier homme debout" à Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin), organisée du samedi 5 au dimanche 6 avril. Le concept: courir plus de six kilomètres en une heure, 24 fois d'affilée.

"On va déjà essayer de faire mieux que l'année dernière. J'avais fait 16 heures, les 100 kilomètres. On va tenter les 24. On va voir si le corps tient aussi", confie Sandro, 26 ans, à BFM Alsace. "C'est quitte ou double. D'un tour à l'autre, ça peut changer", ajoute-t-il.

L'objectif doit être atteint étape par étape, en effectuant exactement le même parcours toutes les heures. Entre-temps, les coureurs rejoignent un abri pour se restaurer.

"Il faut qu'ils fassent la boucle en moins d'une heure et quand ils arrivent au gymnase, ils ont le temps, ou pas selon le temps qu'ils mettent pour faire le tour, pour se ravitailler, se reposer un petit peu, recharger les batteries avant d'attaquer le tour suivant", explique Laurent Piquée, responsable de la course de l'X de l'assocoation Vosgirunners.

Un défi à relever seul ou à plusieurs

Certains participants veulent aller au bout de cette course en solo, mais le challenge est difficile. "J'ai terminé mon dixième tour, et là c'est la fatigue et le mal de jambes. Je n'avais plus envie de reprendre pour un onzième tour", raconte Laura, 36 ans.

"Physiquement, ça allait bien, mais j'ai un genou qui a commencé un peu à tirer et il y a d'autres objectifs qui arrivent un peu plus tard dans la saison et je ne voulais pas non plus aller trop loin et me faire mal", ajoute de son côté Florian, 35 ans.

Pour tenter de relever le défi, d'autres se partagent la course en deux, voire plus. "Pour moi, c'est l'enfer", lâche Alexis, 29 ans, dans un rire.

"Je me suis fait entraîner par mon binôme, car il l'a fait l'année dernière et il voulait essayer de motiver les troupes et je suis le seul à avoir répondu et donc, je suis là, je ne sais toujours pas pourquoi", s'amuse-t-il.

Lors des deux éditions précédentes, c'est Helory, 31 ans, qui a été le dernier homme debout. Son petit secret pour courir chaque boucle en moins d'une heure, "c'est d'être un vrai métronome, car le corps humain s'adapte, il prend l'habitude. Là, on table sur 48 minutes et on prend le temps, on mange un petit truc et on s'hydrate".

Quelle que soit la stratégie, le challenge est de taille. Jamais personne, jusqu'à présent, n'a atteint les 24 heures.

Samileï Hoarau avec Mélanie Hennebique