Sanary-sur-Mer: le dauphin égaré dans le port toujours bloqué mais "en bonne santé"

L'enjeu, pour les spécialistes du réseau national "Échouage mammifère marin", est de maintenir l'animal en bonne santé, le temps qu'il trouve un moyen de sortir du port.

Depuis mardi, ils sont sur le pied de guerre. Les spécialistes du réseau national "Échouage mammifère marin" gardent bien à l'œil le dauphin juvénile égaré dans le port de Sanary-sur-Mer (Var). Leur mot d'ordre et de ne surtout pas intervenir.

"La décision qu'on a prise, c'est de ne pas intervenir de manière physique, parce qu'il faut savoir que (...) dans 90% des cas, si on intervient et qu'on va au contact physique de l'animal, étant donné que c'est une espèce qui est très sensible au stress, on peut déclencher un arrêt cardiaque sur cette espèce", souligne au micro de BFM Toulon Var, Jérôme Lombard, membre du réseau national "Échouages des mammifères marins".

Le spécialiste poursuit en indiquant que "ne pas intervenir aujourd'hui, semble être pour le moment, la meilleure décision à prendre pour la survie de l'animal".

Un dauphin bleu et blanc "en bonne santé"

L'enjeu est donc de maintenir l'animal en bonne santé, le temps qu'il trouve un moyen de sortir seul du port. Pour l'heure, son comportement semble toujours normal.

"Quand on observe l'animal dans le port, on se rend compte qu'il a une nage active, explique Jérôme Lombard. Il vient respirer de manière régulière en surface. C'est un animal qui est en capacité, pour le moment, de s'écarter des bateaux qui peuvent passer sans chercher à l'observer."

De plus, selon le spécialiste, le dauphin "semble avoir montré des signes d'activité de chasse dans l'eau". Un comportement qui le pousse à dire qu'à priori, il s'agirait d'un dauphin bleu et blanc "qui semble être en bonne santé pour le moment".

Pour garantir la pérennité de son état de santé, il est important de ne pas tenter d'approcher l'animal. Pour cela, des dispositifs ont été mis en place par la police et par la capitainerie pour éloigner au maximum le cétacé du trafic des bateaux.

Solenne Bertrand