Mont Faron à Toulon: une élue dénonce les conditions de détention des animaux, le parc se défend

Des animaux jugées malheureux, des enclos trop petits. À Toulon, les conditions de détention des animaux du parc du Faron sont dénoncées par une élue d’opposition. Lors du dernier conseil municipal la semaine dernière, Cécile Muschotti a ressorti une pétition publiée en 2014, qui dénonce notamment des cages trop petites.
"Il y a plusieurs points à soulever. L'étroitesse de ces cages, c'est une aberration. On voit que les animaux passent leur journée à longer les murs et les grillages, et c'est un vrai signe de mal-être animal", avance l'élue varoise.
"Cet enclos a changé depuis de nombreuses années"
Cette pétition publiée par l’association Aves France, il y a 11 ans, regroupe près de 47.000 signataires. Mais selon le parc animalier, les images partagées ne représentent pas la réalité.
"Cet enclos a d'ailleurs changé depuis de nombreuses années, car l'animal que vous avez là a déjà été transféré dans un autre enclos plus grand, pour son bien-être. Et là, actuellement, on a deux animaux dans un enclos multiplié par 10", souligne Vanessa Roman-Tomat, cheffe et soigneuse animalière au parc.
D’après la direction, en l’espace de six ans, huit enclos ont été réaménagés avec des surfaces qui auraient doublé voire triplé pour la plupart.

"Que ce soit déjà pour le bien-être animal en priorité, pour les animaux qui sont présents, on veut œuvrer pour améliorer tous les points de vue du parc, les enclos ont déjà changé. Ils s'appuient sur des images du passé. Nous on a plutôt envie de leur demander de regarder le présent et aussi de regarder l'avenir", ajoute Vanessa Roman-Tomat.
Pas de fermeture prévue
La conseillère municipale souhaite voir diminuer le nombre d'animaux dans le parc. "À la question de que ferions-nous de tous les animaux, il existe de véritables sanctuaires, par exemple en Afrique, sur lesquels on pourrait tout à fait transférer ces animaux-là." Toutefois, elle affirme ne pas souhaiter la fermeture du parc mais plutôt une modernisation des aménagements.
Selon les chiffres de la direction, le nombre de pensionnaires au sein du parc a été divisé par deux ces dix dernières années. Les gérants attendent maintenant un retour de la mairie de Toulon, pour lancer l'aménagement de nouveaux enclos, plus adaptés aux besoins des animaux.