Intempéries dans le Var: un tiers d'un domaine viticole détruit à La Londe-les-Maures

Le domaine "Château Vert" à La Londe-les-Maures a perdu un tiers de sa production à cause de la grêle à quelques jours des vendanges dans le Var.

"Voilà, une grappe laminée qui ne va forcément apporter que de la pourriture. Donc on ne la ramassera pas". En sillonnant son exploitation, Robert Ghigo, propriétaire du domaine "Château Vert" à La Londe-les-Maures ne peut que constater les conséquences des récentes intempéries dans le Var, comme dans le reste du Sud-est de la France.

Le département a été touché par de violents orages dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 août dernier. Le vent était également particulièrement violent dans le Var, comme à Hyères où les rafales ont atteint les 116 km/h ce mercredi matin, un nouveau record mensuel d'après La Chaîne Météo.

Des inquiétudes sur l'avenir de la profession

Feuilles arrachées, raisins éclatés, en quelques minutes certains viticulteurs varois ont perdu une partie de leur exploitation à cause de la grêle, à quelques jours du début des vendanges. En une heure seulement, 30% des parcelles de Robert Ghigo ont été détruites. "D'abord, on a eu le Covid, après le commerce a été un peu compliqué. Maintenant c'est la grêle, ça fait beaucoup", confie le propriétaire du domaine "Château Vert" au micro de BFM Toulon Var.

"Au fur et à mesure que vous avancez, c'est la désolation qui s'installe", témoigne Robert Ghigo, propriétaire du domaine "Château Vert" à La Londe-les-Maures, en arpentant son exploitation sur notre antenne.

Les 50mm d'eau tombés sur l'exploitation rendent également compliqué l'accès aux vignes pour certaines machines. Complètement inondées, certaines parcelles devront passer quelques jours au soleil "pour absorber toute cette eau", explique l'exploitant. "Si l'on n'arrive pas à vendanger à la machine, il va falloir embaucher du personnel. Le problème, c'est qu'aujourd'hui on ne trouve personne", explique ce dernier.

Face à ces conditions météorologiques extrêmes qui risquent de se répéter dans les prochaines années, le viticulteur s'inquiète pour l'avenir de sa profession. "Malheureusement, aujourd'hui le climat fait que cela va nous arriver de plus en plus. Parce que vu la chaleur qu'on a eu, on avait besoin d'eau mais pas comme ça", explique le propriétaire du domaine.

"On a quand même le moral mais on est dépités parce qu'on se dit, où va-ton aujourd'hui dans ces conditions-là?", s'interroge Robert Ghigo au micro de BFM Toulon Var.

Au total, 31 hectares ont été sévèrement touchés par les orages. Le viticulteur estime sa perte financière à 150.000 euros.

Tom Becques avec Alixan Lavorel