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Attentat raciste de Puget-sur-Argens: la sœur de la victime réclame "justice" pour son frère

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Après l'attentat raciste sur Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien tué à Puget-sur-Argens ce samedi 31 mai, la sœur de la victime réclame justice pour son frère. Selon elle, le suspect était connu dans son quartier.

La sœur du Tunisien Hichem Miraoui, tué ce samedi 31 mai à Puget-sur-Argens (Var), a réclamé ce mardi 3 juin justice pour son frère, en racontant à l'AFP qu'il parlait à sa famille au téléphone au moment où il a été criblé de cinq balles.

L'homme soupçonné de lui avoir tiré dessus, à Puget-sur-Argens dans le département du Var, et qui avait diffusé deux vidéos au contenu raciste, avait notamment expliqué vouloir que la "peur change de camp". Un geste justifié, selon lui, par la peur d’une islamisation forcée de la France, un poncif d’extrême droite.

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Racistes, terroristes: quelles sont les motivations du meurtre de Puget-sur-Argens dans le Var?
16:04

"Les autorités tunisiennes doivent soutenir les Tunisiens"

Le suspect est l'un des voisins de la victime et a été placé en garde à vue pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste commis en raison de la race ou de la religion".

"Je veux justice pour mon frère", "victime d'un acte terroriste", a dit Hanen Miraoui par téléphone depuis la France où elle vit.

"Les autorités tunisiennes doivent soutenir les Tunisiens en France et suivre de près cette affaire afin que justice soit faite pour mon frère", a-t-elle ajouté. D'après elle, Hichem Miraoui était chez lui et en communication vidéo avec sa famille, dont sa mère qui vit en Tunisie, lorsqu'il a été tué.

Le suspect "connu dans le quartier pour sa haine des Arabes"

"Nous parlions des préparatifs de l'Aïd (El Kebir, grande fête musulmane prévue ce vendredi en Tunisie). Il rigolait et taquinait ma mère qui était malade, puis tout d'un coup je l'ai entendu dire 'aïe' puis la communication s'est interrompue", a décrit Hanen Miraoui.

Six semaines environ avant son meurtre, il avait "trouvé des mots racistes écrits sur sa Vespa, du genre 'sale Arabe'", a-t-elle déclaré, en affirmant que le suspect "était connu dans le quartier de mon frère pour sa haine des Arabes". Hichem Miraoui doit être enterré à une date ultérieure dans sa ville natale de Kairouan, dans le centre de la Tunisie, a-t-elle précisé.

Ce lundi 2 juin, le ministre tunisien de l'Intérieur avait condamné l'assassinat lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Bruno Retailleau.

Ce crime "terroriste" a "suscité un profond mécontentement et une profonde tristesse dans l'opinion publique" tunisienne, a dit le ministre selon un communiqué officiel, en soulignant "la nécessité d'assurer la protection de la communauté tunisienne sur le territoire français".

L.P. avec AFP