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"Heureusement qu’il n’y avait pas de créneau à faire", "t’es une m***e"... Face à une vague de commentaires, la streameuse Kaatsup, 2ème à la course de Squeezie, ignore les messages de haine

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Après sa victoire au GP Explorer 3 de Squeezie, la streameuse Kaatsup a reçu plusieurs messages de haine, dont certains commentaires misogynes. Ce n'est pas la première femme a recevoir une vague de haine après sa participation à la course.

"Un moment historique." Lorsque la streameuse Kaatsup monte sur la deuxième place du podium de la troisième édition du GP Explorer, la course de formule 4 organisée par Squeezie, la foule est en délire.

Rapidement, les applaudissements des 80.000 spectateurs présents sur le stade Bugatti fusent. "La première femme à monter sur un podium dans l'histoire du GP Explorer", s'enthousiasme la journaliste Cécile Grès, commentatrice de l'événement. Après deux participations infructueuses, la créatrice de contenus a enfin pu prendre sa revanche.

Force à toutes les femmes qui ont participé au GP"

Sur les réseaux sociaux, les internautes semblent également partager cet enthousiasme. "Une femme sur le podium, c’est tout ce qui compte. Merci Kaatsup, tu es la meilleure", écrit un utilisateur. "Top 1 dans nos coeurs", ajoute un autre.

"Une pensée à Kaatsup et Baghera qui vont malheureusement sûrement prendre des messages misogynes, force à toutes les femmes qui ont participé au GP", s’inquiète de son côté un abonné.

Et ça n’a pas manqué. Sur Instagram et X, certains internautes n’ont pas manqué de l’accuser d'avoir "volé" la place de Squeezie en l’empêchant de la doubler. Tout le principe d’une course de voitures… "Tu as gâché la course à Squeezie, t’es une m***e", lance l’un d’entre eux. "Merci pour avoir gâché le dernier GP de Squeezie, j’aurais aimé que tu finisses dans un mur", écrit un autre. "Désolée mais si elle ferme pas la porte à Squeezie, elle finit dernière", répond un internaute.

La créatrice de contenus a également fait face à plusieurs commentaires misogynes. "Heureusement qu’il n’y avait pas de créneau à faire", ironise un utilisateur. "C’est pas un sport très physique, donc c’est normal", répond un autre. "Elle a payé les autres pour la laisser gagner", accuse un dernier.

De son côté, Kaatsup préfère faire abstraction de ces commentaires agressifs et désobligeants. "Elle est où la haine? Je reçois tellement de messages positifs que la haine je ne la vois même pas. (...) La haine je ne la vois pas", assure-t-elle dans une storie sur Snapchat. La vidéaste en tire même une leçon de vie.

"Peu importe si vous êtes un homme ou une femme, il y aura toujours des gens qui vont essayer de vous descendre, que ça soit bien ou pas bien, ce que vous faites. Alors faites ce dont vous avez envie. Ne laissez pas les codes de la société vous empêcher de faire des choses", insiste-t-elle.

Des vagues de cyberharcèlement à répétition

Kaatsup n’est pourtant pas la première femme à être victime de cyberharcèlement après le GP Explorer. En mai dernier, lors de l’annonce de sa participation à la course, l’influenceuse Lea Elui avait également été victime d’une vague de misogynie. Certains internautes lui reprochaient de ne pas être du monde automobile ou du secteur internet français… Un reproche qui n’a pas été fait aux rappeurs PLK ou SCH, également participants à la course.

"C'est une course automobile, pas un défilé", pestait ainsi un utilisateur. "Retourne à la cuisine." "Cette année je sens qu'il va y avoir plus d'un accident", ajoutait un autre, en référence à l’accident lors du GP Explorer 2 entre la créatrice de contenus Manon Lanza et le youtubeur Maxime Biaggi dans un virage un peu trop serré.

La vidéaste avait dû être hospitalisée. Malgré ça, de très nombreux internautes s’en étaient pris à l’influenceuse, la rendant responsable de l’accident, un événement pourtant courant dans les sports mécaniques. Elle avait été victime d’un raid massif, teinté de propos sexistes regrettant notamment le fait que plusieurs femmes aient participé à la compétition.

Squeezie, organisateur de l’événement, avait fini par s’exprimer sur cette vague de cyberharcèlement. Le vidéaste avait alors passé une quinzaine de minutes à expliquer à ses abonnés en quoi ce cyberharcèlement était sexiste. Une explication de texte apparemment difficile à comprendre pour certains internautes, qui n’ont donc pas hésité à reproduire le même schéma avec d’autres créatrices de contenus.

La rédaction de Tech&Co