Réseaux sociaux: voici quelques réflexes pour repérer les fausses informations

Une réunion publique à Rouen, jeudi 17 octobre, trois semaines après l'incendie de l'usine Lubrizol. - -
Une semaine après le spectaculaire incendie de l’usine Lubrizol à Rouen qui s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi 26 septembre, la population reste inquiète. Des images de l’incident et de ses répercussions circulent en masse sur les réseaux sociaux. Mais comme toujours, il faut s’armer de prudence et ne pas tout prendre pour argent comptant. Voici nos conseils pour démêler le vrai du faux.
Identifier l’auteur de l’information
Sur les réseaux sociaux, il n’est pas toujours facile de savoir qui se cache derrière un profil, surtout s’il s’agit d’un pseudonyme. Dans ce cas, mieux vaut chercher si le contenu du message a déjà été publié ailleurs. La recherche avancée de Twitter permet par exemple de trouver tous les messages comprenant un mot ou groupe de mots. Et si plusieurs personnes ont publié le même message sans préciser la source, il vaut mieux se méfier.
Remonter à la source
L’auteur de l’information renvoie-t-il vers un lien? Ou vers une autre vidéo? S’il se présente comme un site ou un média, il faut se questionner sur ses objectifs. Est-ce un site militant? Parodique? A-t-il pour but de faire le buzz?
Sur ce point, l’outil “Décodex” créé par Le Monde, fournit de bonnes indications quant à la fiabilité d’un site internet.

Trouver d'autres sources
Il est toujours utile de croiser les sources. Toutes les informations, même réelles, ne sont pas forcément reprises par les journalistes. Mais si la photo ou l'affirmation a été relayée par un média, l'auteur de l'article a normalement contrôlé son authenticité.
Sur les réseaux sociaux, les manifestations des gilets jaunes ont fait naître un torrent de fausses informations. Certains s’étaient par exemple interrogés sur la présence de voitures brûlées sans plaque d’immatriculation. En cherchant d’autres photographies publiées sur Twitter par des journalistes et des personnes sur place, on trouve facilement des images publiées un peu plus tôt des voitures avec les plaques. Et même des vidéos qui montrent des manifestants en train de les arracher.
Utiliser Google Images
Pour vérifier si une photo correspond bien au contexte qu’on lui prête, on peut utiliser la fonction de recherche inversée de Google Images. Il suffit pour cela de soumettre au moteur de recherche le cliché en question - en cliquant sur l'icône représentant un appareil photo à droite de la zone de recherche - pour lui demander s’il l’a déjà vu ailleurs.
C’est grâce à ce procédé qu'AFP Factuel, le service de fact-checking de l'Agence France Presse, a pu remarquer qu'une prétendue image de l’incendie de Rouen avait en réalité été prise en Chine en août 2015. Le compte Twitter qui avait publié cette intox a depuis été suspendu.