Tech&Co
Vie numérique

En Suisse, les robots livreurs de La Poste retournent au garage

-

- - La Poste

Malgré une expérience encourageante, l’entreprise publique suisse a décidé de cesser les tests de robots de livraison. En cause, des contraintes réglementaires trop restrictives.

Outre-Atlantique, Amazon effectue ses premières livraisons grâce à un robot autonome. En Suisse, La Poste doit renoncer à ce service, en test depuis 2016. C’est ce qu’a déclaré Claudia Pletscher, responsable de l'innovation de l’entreprise publique suisse, auprès du journal zurichois Neue Zürcher Zeitung le 3 mars dernier. Cette décision est étroitement liée à la réglementation locale, qui impose à chaque robot d’être accompagné d’un humain. Une contrainte qui limite l’intérêt d’une telle technologie.

-
- © La Poste

Des tests bientôt menés à Paris

Depuis le début des tests, 800 kilomètres ont été parcourus par ces robots, pour un total de 200 trajets, affirme Claudia Pletscher. Comme le rappelle le site ICTjournal, certaines difficultés techniques avaient cependant été rencontrées, notamment au moment de traverser les routes. Toujours selon la responsable de La Poste, les machines seront déplacées dans de grands entrepôts, pour effectuer des missions en intérieur. La perspective de les voir livrer les particuliers à court-terme s’amenuise.

En France, des projets similaires sont à l’étude. L’enseigne Franprix (groupe Casino) a récemment annoncé les premiers tests d’un service de livraison par robot à Paris, courant 2019. Comme en Suisse, la législation française impose d’accompagner la machine d’un humain pour sécuriser le trajet.

D’autres systèmes de livraison par robot sont déjà en place, ailleurs dans le monde. C’est notamment le cas à Pékin, où les appareils de l’entreprise Zhen Robotics livrent les courses de certains habitants, grâce à une application pour smartphone. En décembre dernier, un robot livreur utilisé à l’université californienne de Berkeley a pris feu à cause d’une batterie défectueuse.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co