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Après Google et Android, au tour de Microsoft de priver Huawei de Windows

Depuis mai, Huawei est sur la liste noire des États-Unis.

Depuis mai, Huawei est sur la liste noire des États-Unis. - WANG ZHAO / AFP

Un décret voté par Donald Trump oblige les entreprises américaines à ne plus commercer avec Huawei. Placée sur liste noire, la société chinoise se voit désormais retirer les accords qu'elle avait tissés avec Microsoft.

Après Google, c'est un autre grand nom américain des nouvelles technologies qui coupera les ponts avec Huawei. Dans un entretien accordé au site spécialisé The Information, le géant chinois a affirmé juger incompréhensible une décision "qui prive Huawei de Windows, Google Android et des produits Intel", sous-entendant ainsi que Microsoft, qui commercialise les licences du célèbre système d'exploitation, faisait partie des entreprises à cesser de commercer avec lui.

Signé en début de semaine par Donald Trump, le décret auquel Huawei fait référence empêche l'entreprise d'établir des relations commerciales avec des sociétés américaines sans l'accord du gouvernement. Par ce texte, le gouvernement américain sanctionne lourdement Huawei, soupçonné d’espionnage et de liens étroits avec le gouvernement chinois.

Microsoft s'est gardé de formuler tout commentaire au sujet de ses liens avec Huawei. Les détails de cette interdiction de licence restent ainsi inconnus à ce jour. Ils affecteraient les ordinateurs de la gamme Matebook, déclinés en version E, X ou Pro, qui ne pourraient plus bénéficier de Windows 10, de ses mises à jour et de ses licences. La seule action entreprise par Microsoft reste à ce jour d'avoir fait disparaître les ordinateurs de Huawei de son Microsoft Store américain, rapporte The Verge

Un jeu de dominos

En début de semaine, à la suite de la signature du controversé décret, Google a commencé à suspendre ses relations avec Huawei. Son logiciel Android diffusé sous licence équipe l'immense majorité des smartphones dans le monde, dont ceux de la marque chinoise.

Autrement dit, les prochains appareils de la marque pourraient être privés de nombreuses applications essentielles aux utilisateurs occidentaux, à commencer par Google Maps, YouTube, Gmail, mais également le Google Play Store, le magasin d’applications de Google. Cela rendra à terme les mobiles de Huawei difficilement utilisables en France. 

Le problème ne vaut pas en Chine, où des géants locaux ont d'ores et déjà remplacé la firme américaine dans tous les domaines, des applications de navigation à la messagerie instantanée en passant par les réseaux sociaux. Huawei indique néanmoins continuer à converser avec Google, en attendant que la sanction américaine entre en application, d'ici à 90 jours

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech