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Une dirigeante de Twitter obtient une injonction du tribunal pour empêcher Elon Musk de la licencier

Un email avait été envoyé aux employés de Twitter le 16 novembre, et ceux-ci avaient un peu plus de 24 heures pour prendre une décision

Un email avait été envoyé aux employés de Twitter le 16 novembre, et ceux-ci avaient un peu plus de 24 heures pour prendre une décision - AFP

La vice-présidente de la politique mondiale de Twitter a obtenu une injonction du tribunal irlandais qui empêche Elon Musk de la licencier, alors qu'elle n'avait pas répondu au mail demandant aux salariés de choisir entre travailler dur ou démissionner.

Sinead McSweeney, vice-présidente de la politique publique de Twitter, a obtenu une injonction temporaire de la Haute Cour de Dublin pour lui éviter d'être licenciée, selon un article du Irish Times. Elle n'avait pas répondu "oui" ou "non" au mail d'Elon Musk lui demandant de travailler dur ou de démissionner. Cette non réponse lui a valu, selon elle, d'être exclue de ses accès à Twitter.

Cet email a été envoyé aux employés de Twitter le 16 novembre, et ceux-ci avaient un peu plus de 24 heures pour prendre une décision. Si un employé ne cliquait pas sur "oui", Twitter prenait cela comme une démission et annonçait verser deux mois de salaire avec des avantages sociaux et un mois d'indemnité de licenciement.

De son côté, Sinead McSweeney n'a pas répondu car elle estimait qu'Elon Musk ne précisait pas suffisamment ses attentes à l'égard des employés qui décidaient de rester et que l'indemnité de départ ne correspondait pas à ses "droits contractuels". La vice-présidente a reçu un courriel deux jours plus tard confirmant sa démission volontaire.

Dans une déclaration au tribunal, rapportée par le Irish Times, elle précise travailler plus de 75 heures par semaine depuis le rachat d'Elon Musk. Le 25 novembre, la Haute Cour de Dublin a accordé à Sinead McSweeney une injonction qui empêche Twitter de la licencier, mais elle n'a pour l'instant, pas la possibilité de réintégrer son poste. Le tribunal examinera de nouveau son cas la semaine prochaine.

La vice-présidente affirme également qu'elle a reçu des "messages contradictoires" de la part d'Elon Musk à l'image de la situation de Robin Wheeler, l'ancienne directrice des ventes publicitaires: le patron de Twitter l'a convaincue de rester, mais a fini par la licencier. Peu après son rachat, Elon Musk a licencié la moitié des effectifs avant de commencer à demander à certains employés de revenir.

Margaux Vulliet