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Twitter: pour s'informer, Elon Musk préfère "les gens ordinaires" aux médias

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Dans une interview accordée à la BBC ce 12 avril, Elon Musk est revenu sur sa défiance répétée vis-à-vis des journalistes.

A la plus grande surprise de la BBC, Elon Musk a accepté une demande d'interview. Au cours de l'échange avec le journaliste James Clayton, le patron du réseau social a notamment affirmé qu'il veut davantage donner la parole au peuple en ce qui concerne le traitement de l'information.

Frileux des journalistes, Elon Musk veut que "le public, plutôt que les médias, décide du contenu" sur son réseau social. Face à la BBC, il s'est demandé à plusieurs reprises si les journalistes rapportent vraiment les faits et la vérité, et a précisé qu'il faisait davantage confiance aux "gens ordinaires". Selon lui, la désinformation a diminué depuis son rachat de Twitter, sauf que c'est l'effet inverse qui se produit.

Selon le développeur Travis Brown, plus de 27.000 comptes suspendus pour motif de désinformation, de harcèlement et de manifestations de haine ont été restaurés depuis le rachat par le milliardaire. Sur Twitter, les messages provocateurs ou faisant appel aux émotions ont tendance à être davantage partagés, qu'ils soient vrais ou faux.

Plusieurs médias visés

Le 9 avril, la BBC a vu son compte Twitter accompagné de la mention "média financé par le gouvernement". La BBC a vivement réagi: la chaîne est financée par la redevance publique et non pas par le gouvernement. Elon Musk a affirmé qu'il changerait la mention par "média financé par l'Etat". "Nous voulons que ce soit le plus précis possible", a-t-il souligné.

Le 3 avril, le compte officiel du New York Times avait perdu sa coche bleue. Elon Musk accusait le média de "propagande", qui devait à ses yeux payer pour obtenir la nouvelle version du badge de certification. "C’est un faible montant, je ne vois pas quel est problème", a-t-il réagi auprès de la BBC.

Récemment, Elon Musk a choisi de supprimer la différenciation entre les comptes anciennement certifiés et ceux qui ont payé pour un badge bleu - qui n'implique aucune vérification d'identité. Avec à la clef un risque amplifié de désinformation lié à l'usurpation d'identité.

Margaux Vulliet