Honor 400: un appareil photo de haut vol et de l’IA utile à moins de 500 euros

Le Honor 400 se veut un photophone complet à l'IA - Tech&Co
Si les smartphones haut de gamme font toujours saliver les acheteurs, en France, le budget moyen se situait en 2023 autour des 487 euros pour un appareil neuf. Bien loin des 1.000 euros souvent nécessaires pour s’offrir le nec plus ultra. C’est donc vers le milieu de gamme que les yeux sont bien souvent tournés et les fabricants l’ont bien compris.
Depuis plusieurs années, ce segment du marché des smartphones avance à pas de géant, rattrapant des innovations — en moins pointues — que l’on voyait se déployer sur le haut de gamme (écran Oled 120 Hz, photo de pointe, design soigné...). Initié par Google sur Pixel il y a des années, mais boosté par Samsung et ses Galaxy S24 en 2024 avant de se généraliser, l’IA commence à arriver sur des appareils autour de 500-600 euros. Samsung a déployé plusieurs fonctions à l’IA sur sa gamme Galaxy A, mais pas le package Galaxy AI réservé à ses produits phares. C’est désormais au tour d’Honor d’implanter sur ses smartphones milieu de gamme des outils de productivité, créativité et retouche photo.
Le Honor 400 s’inscrit dans cette nouvelle tendance, mais il ne veut pas se contenter de porter l’IA en simple décoration. Le constructeur a voulu faire de son nouveau venu un smartphone complet, fort en photo, en autonomie et en design, les trois points clés d’une recherche.
La photo à 200 Mpx pour briller
Et le Honor 400 se démarque déjà par son design élégant avec ses bords droits et angles arrondis, son châssis coloré (disponible en noir ou doré). Il tient bien en main sans être lourd (184 g), fait solide avec un dos mat en polycarbonate qui a le mérite de ne pas capturer vos traces de doigts. C’est d’ailleurs à l’arrière que l’on trouve ce qui le différencie le plus de la concurrence: un module photo avec deux gros capteurs et un flash enchâssés dans un parallélogramme à la verticale.
À l’avant, on trouve une dalle Oled de 6,55 pouces 120 Hz d’excellente qualité et très bien calibrée. Il est agréable de regarder une vidéo, lire du contenu sur l’écran en toutes circonstances grâce à son excellente luminosité (jusqu’à 5.000 nits). Il profite aussi de toutes les fonctions avancées de la marque en termes de protection de la vue (suivi du rythme circadien, protection contre la lumière bleue…). Et même contre le mal des transports avec une capacité de l’écran à comprendre que vous êtes en mouvement et à compenser les secousses (Motion Sickness Relief). Il est certifié IP65 pour résister à la poussière et aux éclaboussures appuyées.

Sous le capot, on trouve le Snapdragon 7 Gen 3, un très bon processeur polyvalent pour appareil de milieu de gamme. Il assure tout ce qu’il fait, le standard comme le multitâche, supporte les fonctions IA et est capable d’améliorer l’autonomie globale. Rien de surpuissant, mais du solide qui empêche le Honor 400 de tirer la langue lorsqu’il est trop sollicité. En jeu, il a le mérite de ne pas trop chauffer.
Pour moins de 500 euros, on a donc un smartphone élégant, puissant et qui se veut un photophone de pointe sur le milieu de gamme. Car le Honor 400 veut aller se frotter aux Google Pixel 9a, Samsung Galaxy A56, Nothing Phone (2) ou autre Xiaomi 14T. Pour y parvenir, il s’appuie sur un capteur principal de 200 Mpx (mode haute résolution à activer). Plus que le chiffre impressionnant, c’est sa volonté qui intéresse: il promet une meilleure qualité d’image, une capture plus rapide et une certaine polyvalence, et les résultats sont là.
Le Honor 400 tient globalement toutes ses promesses en photo. Les photos sont lumineuses, détaillées, avec un bon rendu colorimétrique, même s'il a tendance à éclairer un peu tôt les scènes même en plein jour. Il sera parfait pour des portraits de qualité (bien aidés par l’IA pour le traitement plus naturel et les filtres du studio Harcourt à disposition comme pour le Honor 200 Pro - indisponibles en mode selfie).

En très basse lumière, sans être catastrophique, il ne fait pas de miracle et fournit de bons clichés, parfois surexposés ou un peu artificiels du fait de l’intervention de l’IA. On reprochera peut-être son déclencheur un peu lent (décompte affiché) en très basse lumière. Il sera de bon ton de ne pas bouger un cil afin d’éviter le résultat flou ou de ne pas oublier de basculer en "Cliché nocturne" pour un meilleur résultat.

Son zoom jusqu’à 4x sans perte (zoom numérique jusqu’à 30x) se montre assez efficace. Sa stabilisation optique et électronique est notable, notamment pour les vidéos en mouvement qui s’épargnent un certain flou. Le capteur principal s’accompagne d’un ultra grand-angle de 12 Mpx qui sera utilisé en macro aussi. En façade, la caméra selfie 50 Mpx ravira les amateurs du genre avec un bon rendu et une fidélité des teintes de peau sans exagération.
Un large éventail de fonctions à l’IA pour le travail et la créativité
L’IA est évidemment de mise (mais désactivable), que ce soit pour une excellente détection des scènes avec des réglages adaptés, pour le Super Zoom qui est capable d’aller reconstruire l’image de très loin (jusque-là réservé au Magic7 Pro), l’élimination des clignements des yeux ou bien faire de la retouche classique (gomme magique, anti-flou, réajustement, extraction d’un objet, changement de fond d’une photo…). Il est aussi possible de restaurer des photos anciennes.

Pour les plus créatifs, on trouve aussi différents outils comme la possibilité de créer des films instantanés personnalisables, des collage de photos animées ou de transformer une photo en vidéo animée avec la fonction AI Image to Video basée sur Google Veo 2. Vous obtenez de courtes vidéos de 5 secondes. C’est un gadget marrant qui va amuser un temps la majorité, et peut-être donner des idées aux plus inventifs. Des fonctions qui sont apportées bien souvent par Google et Gemini, l’assistant à l’IA, qui dispose ici d’un bouton dédié sur la droite pour être lancé.
L’autre point qui plaide en faveur du Honor 400, c’est son autonomie longue durée plutôt louable (on dépasse la journée) avec gestion de la batterie selon l’activité. Il se recharge rapidement et peut récupérer 44% d’autonomie en 15 minutes (100% en 46 min). Mais il faudra pour cela un chargeur rapide 66W non fourni.
Bon et polyvalent en photo, doté d’un beau design, d’une excellente autonomie et d’une puissance notable pour toutes les activités, notamment celles à l’IA en photo et productivité (réécriture, correction, résumé de texte, retranscription, traduction en direct, détection de deepfake à l’IA en appel vidéo...), le Honor 400 démarre à 499 euros avec une proposition solide et complète. Et le fabricant chinois dégaine un autre atout non dénué d’intérêt: il annonce six ans de mises à jour Android (il est sous Android 15 avec surcouche MagicOS 9.0) et mises à jour de sécurité.
Prix et disponibilité du Honor 400
Le Honor 400 est disponible en Desert Gold et Midnight Black. Il sera lancé le 30 mai au prix de 499 euros avec 256 Go de stockage et 8 Go de RAM, 579 euros pour 512 Go de stockage. Jusqu’au 1er juin, la version 512 Go est au prix de la version 256 Go (avec en prime un Supercharger offert, des écouteurs Choice Clip Noir).