Google annonce arrêter les thermostats connectés Nest en Europe

Pionnier de la domotique grand public lors de son lancement en 2011, le Nest est en train de vivre ses dernières semaines sur le vieux continent.

Après 14 ans de bons et loyaux services, Nest raccroche. Google vient en effet d'annoncer la fin de la vente de ses thermostats connectés en Europe en raisons des spécificités techniques aussi bien "matérielles que logicielles" des systèmes de chauffage sur le continent.

Un constat étonnant mais qui complique la conception de produits, précise Google dans un communiqué.

Le destin de Nest s'annonçait pourtant rayonnant lorsque l'entreprise rachète cette startup en 2014, fondée par d'anciens de chez Apple. Mais au fur et à mesure des années, l'ambition de Google a plusieurs fois été mise à rude épreuve par des mouvements internes - le co-fondateur de Nest a fini par démissionner en 2016 - et des intégrations pas toujours très heureuses dans l'écosystème du groupe Alphabet.

Google réduit la voilure sur la maison connectée

Face à Amazon qui fait beaucoup sur le segment de la domotique et des assistants personnels, Google a de son côté réduit la voilure ces derniers mois. Le géant de la recherche a ainsi mis fin à la prise en charge de son détecteur de fumée et de sa serrure connectée.

Pour les utilisateurs européens, qui n'avaient de toute façon pas eu droit au dernier modèle lancé l'été dernier aux Etats-Unis, s'ils possèdent le Nest 3G (2015) ou E (2018), ils continueront à recevoir des mises à jour, mais pour les Nest de première et seconde génération, la prise en charge s'arrête.

Autrement dit, vous ne serez plus en mesure de les utiliser avec Google Assistant ou depuis un smartphone. On pourra néanmoins directement modifier la température d'une pièce ou les programmations depuis les appareils. C'est déjà ça.

Google insiste de son côté sur le fait que son écosystème n'est pas seulement lié aux appareils qu'il vend. Google Home, la plateforme pour la maison connectée de l'entreprise, est ainsi compatible avec la plupart des produits tiers vendus sur le marché.

Cette annonce intervient quelques mois à peine après le désengagement de certains pays européens pour promouvoir le thermostat connecté. La France a ainsi stoppé les aides dédiées à cet achat, et d'autres entreprises cherchent désormais à se faire une place sur le segment en proposant des offres "gratuites". Il deviendra obligatoire de posséder un thermostat (connecté ou non) chez soi en 2027.

Sylvain Trinel