Rachat d'Activision: en offrant ses licences, Microsoft pourrait satisfaire l’autorité européenne

Les récentes propositions de Microsoft pour amadouer les autorités de la concurrence du monde entier auraient porté leurs fruits. Le groupe tente d’acquérir Activision Blizzard King, mais pour éviter une position dominante, il enchaîne les promesses. Et ça semble fonctionner. Selon l’agence Reuters, les régulateurs européens seraient prêts à accepter la fusion.
La semaine dernière, Microsoft a signé un contrat avec Nintendo. Durant dix ans, les jeux Call of Duty, la licence phare d’Activision, seront disponibles sur Switch, la dernière console du constructeur japonais. Dans la foulée, Brad Smith, le président de Microsoft, a annoncé rendre ses jeux Xbox disponibles sur le service de cloud gaming de Nvidia.
Décision attendue le 25 avril
Selon les informations de Reuters, la Commission européenne doit rendre un avis définitif sur le rachat d’Activision par Microsoft le 25 avril. Trois proches du dossier ont indiqué à l’agence britannique que l’autorité de la concurrence devrait approuver l’acquisition.
Seul ombre au tableau, aucun accord n’a encore été trouvé avec le principal concurrent de Microsoft. Pour l’heure, Sony continue de s’afficher comme le grand perdant de cette fusion. Pourtant, le géant américain souhaite offrir un même traitement au constructeur de la PlayStation qu’aux autres entreprises du secteur.
"Notre engagement d’accorder à long terme un accès à 100% égal à Call of Duty à Sony, Steam (pour les joueurs PC, ndlr), Nvidia et d’autres préserve les avantages d’un accord pour les joueurs et les développeurs et augmente la concurrence sur le marché", a déclaré un porte-parole de Microsoft, cité par Reuters.
L’acceptation du rachat d’Activision par les autorités européennes serait une étape cruciale pour Microsoft. Mais ne devrait pas faciliter l’acquisition pour autant. Le régulateur britannique a d’ores et déjà fait part de son scepticisme envers les promesses du géant de l’informatique. Selon lui, les jeux Call of Duty ne pourraient pas fonctionner convenablement sur la Nintendo Switch, rendant la proposition de Microsoft moins impactante.