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FIFA, Star Wars, Battlefield: Electronic Arts supprime 670 postes dans la foulée de Sony et Microsoft

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L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts a annoncé qu'il allait supprimer environ 5% de ses effectifs. Une décision qui s'inscrit dans un contexte morose pour l'industrie vidéoludique.

L'éditeur américain de jeux vidéo Electronics Arts (EA), a annoncé mercredi 28 février le licenciement d'environ 5% de ses salariés au niveau mondial, rejoignant ses concurrents Sony, avec PlayStation, et Microsoft dans la série des entreprises du secteur engagées dans les suppressions d'emplois.

Cette réduction d'effectifs devrait concerner environ 670 postes, sur un effectif total de 13.400 personnes, selon le dernier rapport annuel du groupe, publié il y a près d'un an.

Parmi ses titres les plus connus figurent les jeux de football FIFA, renommée EA Sports FC depuis l'an dernier, la franchise Battlefield - concurrente de Call of Duty - ou encore la série de jeux d'aventure Star Wars (Jedi: Fallen Ordrer, Jedi: Survivor).

Proposer des "expériences plus engageantes"

Dans un courrier adressé aux équipes d'EA et publié sur le site du groupe, le directeur général Andrew Wilson a justifié cette décision par la volonté de "mettre fin à des jeux et nous éloigner de la production de futures licences que nous ne pensons pas voir réussir compte tenu de l'évolution de notre industrie".

L'éditeur souhaite désormais se concentrer sur "nos propres licences, le sport et nos importantes communautés en ligne" et souhaite proposer des "expériences plus profondes et engageantes pour nos joueurs".

Selon Andrew Wilson, les licenciements devraient se concentrer sur certains studios et branches spécifiques, sans préciser lesquelles, et des possibilités de reconversion au sein du groupe seront offertes dans certains cas.

Selon les documents déposés auprès de l'Autorité de contrôle du marché boursier (SEC), EA a estimé le coût de la restructuration entre 125 et 165 millions de dollars. Il s'agit de la seconde restructuration menée par le groupe basée à Redwood (Californie), après un précédent plan, en mars 2023, ayant entraîné le départ de 775 personnes.

Déjà 46.000 licenciements en 2024

L'annonce s'inscrit dans un contexte social difficile pour le secteur, après des annonces similaires chez Sony la veille, concernant sa branche PlayStation, et le licenciement de près de 900 personnes ainsi que la fermeture d'un de ses studios, à Londres.

En janvier, Microsoft, l'autre géant du jeu vidéo, avait annoncé de son côté le licenciement de 1.900 personnes dans sa division "jeux", afin de consolider l'acquisition d'Activision.

Plus largement, les entreprises du numérique ont perdu en 2023 environ 260.000 emplois, selon layoffs.fyi, un site californien qui suit l'évolution du secteur. Rien que depuis le début de cette année, en à peine deux mois donc, les licenciements s'élèvent déjà à plus de 46.000 personnes, selon le site, dans 182 sociétés.

P.M. avec AFP