Gabriel Attal dénonce "les écrans", une "catastrophe éducative et sanitaire en puissance"

Devant les députés, le Premier ministre est revenu sur les annonces d'Emmanuel Macron sur le "danger" des écrans.

Le Premier ministre Gabriel Attal a dénoncé, ce mardi, "les écrans", considérés pour les enfants comme une "catastrophe éducative et sanitaire en puissance".

"Nous avons d'ores et déjà interdit le portable au collège et comme, l'a annoncé le président de la République, nous travaillerons à réguler l'usage des écrans dans et en dehors de l'école pour nos enfants", a plaidé le chef du gouvernement lors de son discours de politique générale.

Les écrans menacent-ils vraiment nos enfants ?

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Cette déclaration offensive fait suite aux propos d'Emmanuel Macron, lors de sa longue conférence de presse du 16 janvier dernier. Le chef d'Etat appelait alors à "reprendre le contrôle" sur les écrans, critiquant l'effet des smartphones et tablettes sur les enfants.

Un groupe d'experts a d'ailleurs été créé pour l'occasion, il devrait rendre en mars ses recommandations.

Pas de causalité claire

Reste que, comme l'expliquait Tech&Co, la littérature scientifique est déjà riche sur le sujet et ne démontre pas de causalité claire entre les écrans et un retard de développement. En revanche, certaines études pointent du doigt le temps d'écran comme un symptôme de potentielles difficultés dans l’environnement familial.

En avril 2024, une étude nationale notait néanmoins que les enfants de deux ans passaient en moyenne 56 minutes quotidienne devant les écrans. Cette durée passe à 1h20 pour les enfants de 3 ans et demi et 1h34 pour les enfants de 5 ans et demi. Des scores qui excèdent les recommandations sanitaires.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business