Tech&Co
Tech

"Facebook Files": pourquoi la lanceuse d'alerte Frances Haugen s'exprime à l'Assemblée nationale

Frances Haugen quitte le Parlement, à Londres, le 25 octobre 2021

Frances Haugen quitte le Parlement, à Londres, le 25 octobre 2021 - DANIEL LEAL-OLIVAS © 2019 AFP

L'ancienne employée de Facebook va témoigner ce 10 novembre face aux élus français, pour inspirer une future régulation des réseaux sociaux.

Elle s'est exprimé devant les élus américains, britanniques, puis européens. Ce 10 novembre, c'est face aux élus français que la lanceuse d'alerte Frances Haugen va témoigner.

D'abord à l'Assemblée nationale (à partir de 9 heures), puis au Sénat (à partir de 16h30). Elle devrait à chaque fois revenir sur les accusations visant Facebook, concernant l'addiction de certains utilisateurs, la haine en ligne et la désinformation.

A l'Assemblée nationale, Frances Haugen fera face aux députés de la commission des Lois et de la commission des affaires économiques. Elle sera interrogée par les élus sur les sujets déjà abordés à l'étranger.

Des questions avant la régulation

Parmi ces derniers, les effets délétères d'Instagram sur le bien-être des adolescents, mais aussi l'influence des fausses informations diffusée via Facebook sur nos démocraties, ou encore les lacunes dans la modération de la plateforme face à la diffusion de contenus haineux.

Si cette consultation n'est pour l'heure associée à aucun projet de loi précis, elle pourrait influencer les débats à venir. Après avoir introduit de nouveaux éléments liés à la lutte contre la haine en ligne dans la loi contre le séparatisme, le gouvernement est impliqué dans les négociations autour du Digital Services Act (DSA), un texte actuellement en discussion au niveau européen. La protection des internautes sur les réseaux socaux figure parmi les principaux thèmes abordés.

Au Sénat, ce sont les élus de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication et de celle des affaires européennes qui poseront leurs questions à Frances Haugen.

"Alors que l’Union européenne est en train d’élaborer de nouvelles règles pour juguler la domination des GAFAM, il est important d’entendre l’alerte lancée par Madame Haugen pour calibrer ces outils afin qu’ils protègent efficacement les Européens des comportements abusifs des géants du numérique", précise Jean-François Rapin, Président de la commission des affaires européennes, dans un communiqué de presse.

Dernièrement, Frances Haugen a regretté le manque de réponses de l'entreprise de Mark Zuckerberg à ses accusations, tandis que la maison-mère a récemment été rebaptisée Meta, pour mieux mettre en avant son projet de métavers, un monde en trois dimensions qui n'est pas sans rappeler Second Life.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co