C'était un piège: comment des lycéens ont cru pouvoir changer leurs notes du bac

Image d'illustration - RICHARD BOUHET / AFP
Les résultats du bac sont publiés ce vendredi 6 juillet. La veille, sur Twitter, des messages assurant qu'un site existait pour voir et modifier ses notes ont pullulé, a remarqué le journaliste Vincent Manilève. Bien évidemment, ce site est un piège. Mais plus étonnant, il s'agit en fait d'une publicité déguisée.

Des "influenceurs" Twitter ont diffusé un lien étrange avec des identifiants complexes qu'il fallait renseigner. Une fois connecté sur le site, il suffisait taper son nom et son prénom pour trouver ses "résultats". Seule la note d'anglais était modifiable.
Et là, un message vidéo au montage particulièrement rapide apparaîssait avec le message "tu penses pas que la meilleure manière d'avoir de bonnes notes en anglais c'est encore de se rendre en Angleterre?".
La société SoBus derrière le faux site
Derrière cette publicité déguisée, l'entreprise SoBus, un comparateur de bus qui promet des réservations "au meilleur prix". Elle propose alors de "renseigner son adresse mail" pour recevoir un billet pour Londres à un euro. "T'a pranké, à ton tour de pranker tes potes" conclut la vidéo.
"Nous sommes ravis de cette opération", a expliqué à BFM Tech Matthieu Marquenet, co-fondateur de SoBus. Pour arriver à ses fins, SoBus a tout misé sur les réseaux sociaux pour cibler les jeunes. "Une vingtaine d’influenceurs nous ont aidé à faire courir une rumeur sur Twitter et sur Instagram (quelques partenariats ont été rémunérés, ndlr). Tout est allé très vite. En quelques heures, nous avons fait 100 000 visites sur le site", se réjouit Matthieu Marquenet.
Un bon coup de communication mais pas très gentil pour tous les lycéens qui stressaient à la veille des résultats du bac. Rien que jeudi, 2500 personnes ont renseigné leur adresse mail pour recevoir leur billet à un euro. La société assure que les participants ne s’engagent à rien et ne sont pas inscrits à la newsletter tant qu’ils n’ont pas accepté. Les lycées eux, l'ont pris avec humour.