"Transformer les réseaux sociaux en armes": l'administration Trump veut examiner les profils de ceux qui veulent devenir Américains

Un processus encore plus fastidieux. Comme le rapporte The Verge, l'administration Trump pourrait bientôt examiner les profils sur les réseaux sociaux des personnes qui demandent la "green card" (le document qui permet de résider et de travailler aux Etats-Unis, NDLR), la citoyenneté américaine, l'asile ou le statut de réfugié.
Les services américains de citoyenneté et d'immigration (USCIS) ont proposé cette nouvelle mesure ce mardi 4 mars. Selon eux, ces informations sont "nécessaires à un contrôle rigoureux" de toutes les personnes qui demandent des "avantages liés à l'immigration".
"Transformer les réseaux sociaux en armes"
Un moyen également de se conformer au décret du président Donald Trump, signé dès son retour à la Maison Blanche, qui exige que les agences gouvernementales "identifient toutes les ressources qui peuvent être utilisées pour garantir que tous les étrangers qui demandent à être admis aux États-Unis, ou qui se trouvent déjà aux États-Unis, soient contrôlés et examinés au maximum possible."
Concrètement, cette mesure exige que les demandeurs de la carte verte, de naturalisation, les demandeurs d'asile ou encore les réfugiés mentionnent le nom de leurs profils sur les réseaux sociaux sur leurs formulaires de demande. Au total, plus de 3,5 millions de personnes pourraient être concernées.
Une mesure qui agace les défenseurs de l'immigration. Pour Catalyze/Citizens, un groupe pro-immigration, ce changement va "transformer les plateformes numériques en armes" contre les immigrés.
"Il ne s’agit pas d’une politique d’immigration, mais d’autoritarisme et de surveillance antidémocratique", fustige Beatriz Lopez, directrice exécutive du groupe, dans un communiqué envoyé à The Verge.
"Trump transforme les espaces en ligne en pièges de surveillance, où les immigrés sont obligés de surveiller chacun de leurs faits et gestes et de censurer leur discours ou de risquer leur avenir dans ce pays", poursuit-elle.