Plusieurs publications par jour, vidéo: le nouveau propriétaire de BeReal dévoile ses projets

"Transformer BeReal en un réseau social majeur". Tel est l’objectif de Voodoo, la licorne française qui a racheté le réseau social le 11 juin. Son cofondateur et PDG, Alexandre Yazdi, a précisé ce qu’il voulait faire avec la plateforme dans l’émission Good Morning Business.
Il souhaite transformer BeReal en un réseau social "iconique, à l’instar des leaders d’aujourd’hui", mais "qui est centré sur l’authenticité". Envoyant une notification à une heure aléatoire de la journée, l’application laisse deux minutes à l’utilisateur pour prendre à la fois un selfie et une photo de ce qu'il voit devant lui, avec les caméras avant et arrière du smartphone. Les deux clichés sont ensuite regroupées sur une seule image, partagée sur la plateforme.
Les habitués partagent ainsi des moments plus réalistes, contrairement aux autres réseaux sociaux comme Instagram ou Tiktok, souvent jugés artificiels. Le concept de BeReal a séduit des millions de personnes: l’application revendique 40 millions d’utilisateurs actifs, principalement en France, au Japon et aux Etats-Unis.
Améliorer le produit
Le succès de BeReal a aussi poussé Instagram, Tiktok et d’autres plateformes à le copier. "On peut copier des fonctionnalités, mais on ne peut pas copier un ADN", estime cependant Alexandre Yazdi. "En général, dans les autres réseaux sociaux, on essaye de montrer une vitrine parfaite de soi là où dans BeReal, on se montre totalement naturel", a-t-il ajouté.
Le PDG de Voodoo souhaite désormais aller plus loin dans le concept du réseau social français. "L’objectif, c’est d’améliorer le produit. De donner la capacité de partager plus souvent des moments chaque jour, car aujourd’hui c’est un seul BeReal par jour, et d’ajouter de nouveaux formats (...) notamment de la vidéo", a-t-il précisé.
L’acquisition de BeReal est également un moyen pour Voodoo, connu dans le secteur des jeux vidéo, de se diversifier davantage. "La mission de Voodoo, c’est vraiment de créer des applications grand public (...) Dans cette industrie-là, il y a le gaming et les réseaux sociaux. Ce sont les deux segments majeurs", a déclaré Alexandre Yazdi.
La licorne française a d’ailleurs déjà lancé des réseaux sociaux par le passé. Parmi eux figure Wizz, qui permet à des utilisateurs, à partir de 13 ans, de se connecter à des groupes de personnes d’un âge similaire au leur.
Présenté comme un "espace sûr" pour les enfants, il a cependant été retiré des magasins d’applications d’Apple et de Google en janvier dernier, après avoir été pointé du doigt pour des cas de "sextorsion". De son côté, la maison-mère Voodoo a été condamnée par la Cnil l'an dernier à 3 millions d'euros d'amende, pour avoir pisté les utilisateurs sans leur accord.