Seine-Maritime: au Havre, une société expérimente la livraison médicale par drone

Le transport médical de demain se fera peut-être par les airs. La société SYNLAB France spécialisée en biologie travaille sur des livraisons d’échantillons par drone. Un premier vol d’expérimentation a eu lieu mercredi à l’aéroport du Havre.
Ce drone de trois mètres d’envergure a volé quelques minutes avec, à son bord, une cargaison de prélèvements biologiques. Il pourrait bientôt être utilisé pour transporter du sang, de l'urine ou des vaccins d’un point A à un point B afin de répondre à des demandes d’analyses urgentes.
"Cela peut nous apporter une amélioration de notre service, essentiellement auprès de nos correspondants qui sont les plus importants: à savoir les hôpitaux avec lesquels nous travaillons, détaille Stéphane Herbreteau, PDG de Synlab Biofrance, à BFM Normandie. Il y a toujours des aléas sur la route, il peut y avoir des intempéries de la neige et nos hôpitaux sont toujours plus exigeants en termes de délais et de rendus de résultats."
"Réservés au transport des bilans urgents"
Avec une vitesse de pointe de 150 km/h et une autonomie de 100 km, le transport serait cinq fois plus rapide que la logistique médicale routière. Cependant, il n'est pas question de remplacer le "transport par route".
"Les coursiers ne vont pas perdre leur travail brutalement du jour au lendemain, parce que les volumes de sang transportés sont bien plus importants par la route que par chacun des drones. Ces derniers seront réservés au transport des bilans urgents", ajoute Stéphane Herbreteau.
Concernant les conditions de conservation des échantillons, le drone garantit une température constante, de -20° jusqu’à 25°. Lorsqu'il effectuera des vols officiels, des demandes de couloirs aériens seront demandées auprès de l’aviation civile.
Les équipes à l’initiative du projet espèrent pouvoir utiliser le drone officiellement au cours de l'année 2024-2025.