BFM Normandie

Manche - Page 13

Le petit journal du débarquement : J-21

Le petit journal du débarquement : J-21

Mardi 16 mai 1944 : J-21 Dans un contexte d’Occupation marqué par les nombreuses réquisitions en tout genre et les pénuries, un marché noir s’est développé dans la Manche ces dernières années. Dépassements des rations imposées, détentions de stocks illicites ou encore trafics de tickets de rationnement, cela regroupe une multitude d’activités. Dans la Manche, c’est sur les produits alimentaires que le marché noir porte avant tout. Agriculteurs, boulangers et charcutiers notamment, profitent de la pénurie pour vendre clandestinement leurs denrées à des prix souvent très élevés. Ils vendent surtout à des trafiquants venus de grandes villes, ainsi qu’aux Allemands - on parle d’ailleurs de “marché brun” . Tout cela fait que le marché noir est considéré comme honteux les premiers temps de l’occupation. Mais depuis 1943, l’image de cette pratique a bien évolué, c’est même devenu un enjeu patriotique. La raison est simple : les Allemands s’en sont détournés, préférant intensifier leur pillage économique. Si bien que le marché noir est maintenant encouragé par la Résistance. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-22

Le petit journal du débarquement : J-22

Lundi 15 mai 1944 : J-22 Sur la petite commune de Brévands, à 5 km au nord-est de Carentan, deux ponts construits par les Allemands durant l’Occupation, vont devenir un enjeu stratégique pour les Alliés lors du débarquement. Le premier est un passage piétonnier en bois construit fin 1942. Tandis que le second est un pont routier érigé pour faciliter le passage entre le Calvados et le Cotentin. Deux ouvrages qui constituent en tout cas les seuls points de franchissement de la Douve entre la mer et Carentan. Les Alliés veulent s’en emparer afin d’établir une tête de pont au sud du fleuve, dans l’attente des troupes débarquées à Omaha Beach. Ils y parviennent dans un premier temps, très tôt, le matin du 6 juin. Mais faute de moyen de communication, le QG n’est pas informé de la prise de l’objectif. Si bien que le lendemain, l’aviation américaine détruit les ponts, les imaginant tenus par les Allemands. Les jours suivants, des canots sont apportés afin de construire un pont flottant sur la Douve, pendant que l’assaut sur Carentan se prépare. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-23

Le petit journal du débarquement : J-23

Dimanche 14 mai 1944 : J-23 Le préfet de la Manche, Henri Faugère, a été arrêté aujourd’hui par les troupes d’occupation. En poste depuis le printemps 1942, il a prêté serment au maréchal Pétain et applique ainsi les lois antirépublicaines et antijuives de Vichy, tout comme celles sur le STO. Ce qui fait en tout cas de lui un collaborateur avec l’occupant allemand. Son arrestation coïncide pourtant, et étrangement, avec la découverte de son nom sur une soi-disant liste de 13 préfets qui auraient accepté de participer à la création d’un nouveau gouvernement formé à la Libération. Pour cela, il est déporté comme “personnalité otage” vers la Tchécoslovaquie, au château d’Eisenberg, où la détention est relativement confortable. On découvrira plus tard qu’il figurait en fait sur une liste des préfets que le Gouvernement provisoire voulait faire révoquer à la Libération. Les Allemands avaient mélangé les listes ! Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-24

Le petit journal du débarquement : J-24

Samedi 13 mai 1944 : J-24 Une nouvelle unité allemande s’installe en Normandie aujourd’hui, et c’est sans doute l’une des plus redoutables de toutes celles stationnées dans le Cotentin. Le 6e régiment de parachutistes, mis sur pied au début de l’année par le major Friedrich von der Heydte, prend ses quartiers généraux à l’hôtel de ville de Périers ce 13 mai. 15 compagnies pour un effectif approximatif de 3 500 hommes, encadrés par un petit groupe de vétérans expérimentés. Dans moins d’un mois, ils prendront part à la sanglante bataille de Carentan, bataille lors de laquelle ils gagneront le surnom de “Lions de Carentan”, malgré la victoire américaine de la 101e division . Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-38

Le petit journal du débarquement : J-38

Samedi 29 avril 1944 : J-38 L’opération Tiger est un revers. Dans le camp allié, c’est la panique. Le lendemain de l’embuscade, l’ordre est donné de partir à la recherche des corps. On craint en effet que certains aient été repêchés par les Allemands. Notamment ceux de 10 officiers,surnommés “bigots”, et portés disparus. Problème : ils possèdent les cartes d’Utah Beach et des instructions secrètes relatives au futur débarquement. Si 250 soldats restent introuvables après des heures de recherches, les dépouilles des dix officiers concernés sont finalement retrouvées. Soulagement, les plans du débarquement ne sont pas tombés dans les mains de l’ennemi. Le secret du Jour J est conservé ; et plusieurs enseignements seront tirés du fiasco de l’opération Tiger en vue du réel D-Day. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-39

Le petit journal du débarquement : J-39

Vendredi 28 avril 1944 : J-39 Slapton Sands, dans le Devonshire en Angleterre. Qualité du sable, topographie similaire…Les plages y ressemblent à s’y méprendre à celles de la Manche. En particulier celle qui prendra le nom d’Utah Beach dans les prochaines semaines. C’est d’ailleurs bien pour ces raisons qu’elles ont été choisies par les Alliés comme théâtre d’une répétition grandeur nature du débarquement. L’opération Tiger. 30 000 soldats et près de 300 bâtiments de guerre sont mobilisés. Face à eux, 500 troupes américaines, entre guillemets adverses, chargées de défendre fictivement le littoral. Mais l’opération tourne au vinaigre. En un quart d’heure à peine, 749 militaires alliés perdent la vie, sous les feux d’une attaque de vedettes lance-torpilles allemandes. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-40

Le petit journal du débarquement : J-40

Jeudi 27 avril 1944 : J-40 Ce matin, une formation de Boeing B-17 Flying Fortress décolle de l’aérodrome de Grafton. Underwood, dans le centre de l’Angleterre, pour une mission sur le site V2 de Sottevast. A 10h51 un équipage du 384e groupe de bombardement largue 63 tonnes de bombes sur l’installation en construction. Mais au même moment, un canon antiaérien allemand vise les engins alliés depuis les hauteurs de Saint-Joseph à Breuville. L’aile gauche d’un B-17 est touchée par un obus. Le cockpit s'enflamme, l’équipage n’a même  pas le temps de s’éjecter que l’appareil part en vrille et explose en plein vol. Ses débris se dispersent autour de la commune de Rocheville et du hameau Le Pont Durand. Les corps sans vie des dix aviateurs sont retrouvés près de l’église. Ils seront inhumés au cimetière de Cherbourg le 29 avril. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.