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Incendie à Grand-Couronne: comment est surveillée la qualité de l'air

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Les premiers résultats des analyses de l'air sont jugés rassurants par la préfecture, même si un pic de pollution a été relevé par les capteurs d'Atmo Normandie ce mercredi matin.

Deux jours après l'incendie qui a ravagé des bâtiments industriels à Grand-Couronne, près de Rouen, dont un entrepôt de Bolloré Logistics contenant des milliers de batteries au lithium, la qualité de l'air est surveillée de près.

Dans son dernier communiqué de presse, publié mardi soir, la préfecture de Seine-Maritime indique que les premiers résultats ont confirmé "l'absence de risque qui aurait nécessité la prise de mesures de type évacuation, confinement ou mise à l'abri" de la population.

Un pic de particules fines a toutefois été relevé par les capteurs d'Atmo Normandie, au moment où l'incendie est survenu. Et ce mercredi, vers 6 heures du matin, Atmo Normandie a de nouveau enregistré un pic de particules (PM10) sur sa station de mesures située à Grand-Couronne.

Depuis l'incendie, l'organisme de contrôle de la qualité de l'air a annoncé "renforcer son dispositif de surveillance" jusqu'à l'extinction complète de la combustion.

Sept préleveurs ont été mis en place à Caumont, Saint-Ouen-de-Thouberville, La Bouille, Hautot-sur-Seine et plusieurs autres à Grand-Couronne. Après exposition sur plusieurs jours, les données seront analysées en laboratoire. Des instruments supplémentaires sont également déployés à Grand-Couronne, pour affiner la connaissance sur la nature des particules.

Des balises pour mesurer la qualité de l'air

Pour surveiller la qualité de l'air, les pompiers disposent également de plusieurs outils de mesure. "Nous sommes dotés de différents détecteurs dont une balise qui va détecter différents gaz qui vont correspondre aux fumées d'incendie", explique le capitaine Sébastien Richard, chef secteur risque technologique SDIS 76 au micro de BFM Normandie.

Les balises sont placées dans les zones habitées pour savoir s'il est nécessaire d'évacuer en cas d'alerte sur les mesures. Des balises sont également placées au niveau du sinistre pour protéger les intervenants.

Une mesure prise "systématiquement sur les départs de feu de type industriel", assure le colonel Stéphane Gouezec, directeur départemental du SDIS de la Seine-Maritime, à BFM Normandie.

Pour l'incendie à Grand-Couronne, les balises ont été placées "en périphérie périurbaine" et "autour du site" pour avoir "une mesure en continu", indique le capitaine Sébastien Richard.

Alicia Foricher