Élections législatives: quels députés sortants remettent leur siège en jeu en Normandie?

Seul un cercle restreint de privilégiés avait été mis au parfum de ce qui se tramait en coulisses. Pour les autres, l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, dimanche 9 juin, après un nouveau revers électoral pour la majorité, a sonné comme une surprise.
Pas vraiment le temps de tergiverser pour autant. Avec un premier tour des législatives anticipées fixé au 30 juin et un second au 7 juillet, Emmanuel Macron a enclenché une course contre-la-montre. Le dépôt des candidatures débutera mercredi 12 juin et prendra fin dimanche 16 juin.
En Normandie, un important contingent de députés sortants a d'ores et déjà fait part de son intention de briguer un nouveau mandat au palais Bourbon.
• Pas de suspens dans la Manche
Les députés manchois n'ont pas fait durer le suspens. Les quatre parlementaires du département ont annoncé leur entrée en campagne.
Philippe Gosselin (Les Républicains, LR) entend ainsi conserver son siège dans la première circonscription de la Manche. Les députés Renaissance Bertrand Sorre et Stéphane Travert visent un nouveau mandat dans les 2e et 3e circonscriptions. Anna Pic (socialistes et apparentés) est pour sa part en quête d'une nouvelle victoire dans la 4e circonscription.
• Peu de doutes dans le Calvados
Dans le Calvados, le casting des députés sortants prêts à de nouveau battre campagne est quasi complet. Seul Fabrice Le Vigoureux (Renaissance), élu de la 1ère circonscription, ne s'est pas positionné.
Arthur Delaporte (socialistes et apparentés), dans la 2e circonscription, Jérémie Patrier-Leitus (Horizons et apparentés) dans la 3e, Christophe Blanchet (Modem et Indépendants), dans la 4e et Bertrand Bouyx (Horizons et apparentés, dans la 5e, seront de la partie. Ce sera également le cas d'Élisabeth Borne. L'ex-Première ministre souhaite conserver son siège dans la 6e circonscription.
• Dans l'Orne, l'incertitude demeure pour un député
Du côté de l'Orne, deux des trois députés sortants ont indiqué entrer dans la course aux élections législatives anticipées. Il s'agit de Chantal Jourdan (socialistes et apparentés) dans la 1ère circonscription et de Véronique Louwagie (LR) dans la 2e.
À ce stade, l'incertitude demeure concernant Jérôme Nury, lui aussi élu de droite, dans la 3e circonscription.
• Avenir en suspens pour deux députés RN dans l'Eure
Dans l'Eure, département largement dominé par le Rassemblement national (RN), on connaît l'identité de trois députés sortants sur la ligne de départ. Katiana Levavasseur, élue du parti identitaire, court après un nouveau mandat dans la 2e circonscription, au même titre que Kévin Mauvieux dans la 3e. Leurs collègues frontistes Christine Loir, dans la 1ère circonscription, et Timothé Houssin, dans la 5e, ne se sont pas encore prononcés.
Quant à Philippe Brun (socialistes et apparentés), il vise un nouveau mandat à l'Assemblée nationale dans la 4e circonscription.
• Un casting incomplet en Seine-Maritime
Territoire le plus important de la région en nombre de députés, la Seine-Maritime est aussi celui qui concentre le plus d'interrogations. Pour l'heure, Anne Vidal (Renaissance) se représente dans la 2e circonscription, de même pour Alma Dufour (La France insoumise, LFI) dans la 4e, Gérard Leseul (PS) dans la 5e, Sébastien Jumel (Nupes) dans la 6e, Jean-Paul Lecoq (Nupes) dans la 8e, Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons) dans la 9e et Xavier Batut (Horizons) dans la 10e.
Trois députés n'ont pas encore communiqué leur décision: Damien Adam (Renaissance) dans la 1ère circonscription, Édouard Bénard (Nupes) dans la 3e et Agnès Firmin Le Bodo (Horizons) dans la 7e.
Le sort de ces députés sortants sera tranché par les quelque 2.420.000 normands inscrits sur les listes électorales.