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Vaucluse: des silures toxiques dans le Rhône?

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La fédération de pêche du Vaucluse dénonce le fait que ces poissons nagent dans des eaux polluées et qu'ils seraient cancérigènes.

Faut-il interdire la consommation de silures du Rhône? Dans le Vaucluse, cette consommation est autorisée, contrairement aux Bouches-du-Rhône. Pour les pêcheurs amateurs du Vaucluse, il faut revenir sur cette autorisation de consommation, en vigueur depuis 3 ans. Et pour cause, la Fédération de pêche du Vaucluse met en avant la pollution de l'eau, et le risque de cancer.

"On trouve des taux de PCB [polychlorobiphényles] 24 fois supérieurs à la norme autorisée et quatre fois les taux de mercure autorisés, indique Christophe Marcellino, président de la fédération de pêche du Vaucluse, au micro de BFM Marseille Provence.

"Interdire la consommation et permettre la pêche"

En conséquence, la fédération de pêche de Vaucluse souhaite interdire leur consommation.

"Nous avons alerté les services de l'État pour essayer d'obtenir une interdiction de consommation et permettre toujours la pêche, signale Christophe Marcellino. Il est inconcevable que 40 tonnes de ce poisson soient mises sur le marché."

Côté pêcheurs professionnels, une interdiction leur paraît excessive puisque l’État a fait des analyses et autorisé leur commercialisation. Si l’autorisation est levée, les pêcheurs ont peur de se retrouver au chômage. 10 tonnes de silures sont capturées dans les eaux du Rhône, en moyenne, par mois.

Interrogée par BFM Marseille Provence à ce sujet, la préfecture de Vaucluse signale que "s'il y a bien pour certains prélèvements des taux élevés, le nombre limité d'analyses ne permet pas de conclure de façon définitive une dégradation de la situation en Vaucluse".

"Les obligations qui incombent aux pêcheries professionnelles, notamment sur la qualité sanitaire des poissons restent suffisamment pertinentes, poursuit la préfecture de Vaucluse. C'est pourquoi nous ne préconisons pas de changement dans le dispositif actuel."

La préfecture a transmis le dossier à l'Agence régionale de santé.

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Lola Baille et Solenne Bertrand