Travail dissimulé, blanchiment, hébergement indigne: sept personnes mises en examen à Marseille

Une vue de Marseille (image d'illustration) - AFP
Une longue liste d'accusations. Sept personnes ont été mises en examen à Marseille les 13 et 14 septembre derniers, dans le cadre d'une information judiciaire concernant les conditions d'hébergement dans plusieurs hôtels et immeubles du centre destinés à l'accueil d'urgence, indique ce vendredi le parquet de Marseille dans un communiqué.
L'information judiciaire avait été ouverte en mars dernier pour des faits de travail dissimulé, escroquerie en bande organisée, recel et blanchiment, et soumission de personnes à des conditions d'hébergement indignes.
Accusé d'avoir détourné des fonds
Parmi les mis en cause, le principal suspect est soupçonné d'avoir exploité plusieurs hôtels vétustes situés dans le centre-ville de Marseille, "dont certains frappés d'arrêtés de péril ou faisant l'objet d'avis défavorable de la commission de sécurité", précise le parquet. Ces bâtiments étaient notamment destinés à l'hébergement d'urgence de personnes en difficulté.
Le principal mis en cause est également soupçonné d'avoir détournée une partie des 10 millions d'euros de fonds publics perçus entre 2018 et 2023, en "procédant à une surfacturation des prestations d'hébergement".
Le principal mis en cause a été placé en détention provisoire. Les six autres personnes mises en examen sont accusées d'avoir participé au blanchiment des fonds en question. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire, avec "obligation de versement de cautionnements" allant de 10.000 à 80.000 euros.