Tortues vivantes, chaussures en python... Des espèces protégées saisies par les douanes de Marseille, Toulon et Paris

Deux tortues grecques ont été saisies à Marseille. - Douanes
Les douanes poursuivent leur lutte contre le trafic d'espèces protégées. En quelques jours, des saisies importantes ont été réalisées à Roissy, Marseille et Bandol par les agents.
La première a eu lieu le 31 juillet dernier. 16 paires de chaussures en python ont été abandonnées dans un sac en salle des bagages à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Deux étaient faites en peau de python royal et quatorze en python de Seba, deux espèces protégées.

"Le bagage n’a pas été réclamé (...). La marchandise a été saisie et le parquet de Bobigny informé", indiquent les douanes.
Deux tortues grecques vivantes
Le dimanche 3 août, à Marseille, deux tortues grecques ont été découvertes par les douaniers "dans le coffre d’un véhicule personnel débarqué d’un ferry en provenance d’Algérie". Les deux animaux étaient transportés dans des bacs en plastique.
Le propriétaire du véhicule n'a pas pu fournir de permis CITES, qui autorise le transport d'espèces protégées, ni de justificatif d'achat. Les tortues grecques sont classées comme "vulnérables" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Elles "font l’objet de fréquentes saisies dans les ports du sud de la France", où elles sont acheminées pour devenir des animaux de compagnie. Les deux tortues saisies par les douanes ont été "confiées à un capacitaire habilité".
Des coraux et des coquillages sur un yacht à Bandol
Le lendemain, ce sont des coraux et des coquillages protégés qui ont été retrouvés à bord d'un yacht de luxe, venu à Bandol (Var) en provenance de la Sicile.

"La fouille approfondie du navire permet la découverte de cinq coraux blancs de type Scleractinia et de 5 coquillages de type Strombus gigas, tous protégés par la CITES", indiquent les douanes.
Recherchés pour leur chair puis transformés en objet de décoration, les Srombus gigas sont "menacés par la surpêche et font l'objet d'un fort trafic illicite". Les coraux blancs sont quant à eux mis en danger "par le réchauffement climatique et l'acidification des océans, mais également par le mouillage et chalutage".
"Logique commerciale" ou "méconnaissance des règles"
Le capitaine du yacht n'a pas été en mesure de fournir des documents justifiant la présence de ces marchandises à bord. "Le service a procédé à la saisie de l'ensemble des spécimens et a infligé une amende à l'infracteur", informent les douanes.
Dimanche, des perroquets exotiques vivants, dissimulés dans des bagages sur une pirogue, ont également été découverts saisis en Guyane.
"Si certains trafics relèvent d’une logique commerciale structurée, d'autres reposent sur une méconnaissance des règles en vigueur", estiment les douaniers. En 2024, 108 spécimens protégés ont été saisis par le service garde-côte de Méditerranée.