"Plus Belle la vie": après l'arrêt de la série, que vont devenir les studios marseillais?

La nouvelle est tombée ce jeudi. Après 18 saisons, la série va s'arrêter. Stéphane Sitbon Gomez, directeur des programmes de France télévisions, a évoqué le futur des studios de Marseille dans une interview au journal La Provence.

Le 30 août 2004, les téléspectateurs découvraient pour la première fois les Marci. Une famille marseillaise de retour au quartier du Mistral après quelques jours de vacances. Le décor était planté. Rapidement, le public est tombé sous le charme de l'emblématique place du Mistral et de son bar éponyme. Des lieux emblématiques au coeur de nombreuses intrigues dans Plus Belle la vie.

Tandis que la fin de la série est officiellement programmée à novembre 2022, après 18 saisons diffusées sur France 3, les studios, eux, ne devraient pas quitter la citée phocéenne a affirmé Stéphane Sitbon Gomez, directeur des programmes de France télévisions, jeudi 5 mai, lors d’une rencontre au Pôle média de la Friche de la Belle-de-Mai, où il a annoncé la fin de la série aux équipes.

30 millions d'euros par an dans les fictions marseillaises

Le directeur des programmes de France télévisions s’est engagé à maintenir un investissement de 30 millions d’euros par an dans les fictions marseillaises.

"L’arrêt de PBLV n’est pas la fin de l’histoire de France Télévisions avec ses équipes, ni avec Marseille et sa région, explique Stéphane Sitbon Gomez dans une interview accordée à nos confrères du journal La Provence. Tout l’investissement que l’on fait ici, on continuera à le faire en 2023."

Concrètement, nous nous engageons sur 500 jours de tournages supplémentaires par an par rapport à ce qui se fait aujourd’hui, sur des séries longues, des séries récurrentes, des unitaires."

De nouvelles séries à venir

"Il y aura de nouvelles séries et des historiques: Candice Renoir, par exemple va continuer sa vie à Marseille", annonce Stéphane Sitbon Gomez. Dans les tuyaux, le tournage de mini-séries aussi. En projet également, la création "d'un pacte créatif avec Marseille et sa région".

On veut sanctuariser l'investissement dans la fiction, continuer à faire rayonner Marseille avec des séries qui voyageront à l'international, et à travailler avec les talents marseillais, techniciens, comédiens et producteurs locaux."

Il l'assure, "le rôle pionner que Marseille a joué avec ce feuilleton, elle peut le tenir dans d'autres séries".

Quelles suites pour le Pôle Média de La friche de la Belle-de-Mai ?

Sans entrer dans le détail, les studios de Marseille appartenant à la société de production Newen, le directeur des programmes de France télévisions affirme qu'il y aura des "besoins de studios".

La ville de Marseille s'est donc imposée au fil des années dans le paysage audiovisuel et n'a pas dit son dernier mot. Les caméras et plateaux ne devraient pas quitter de sitôt le soleil du Sud. "En ce moment, on vit un âge d'or des fictions en France, et Marseille a le potentiel naturel, d'histoires et de talents, poursuit Stéphane Sitbon Gomez. On peut créer ici les séries qui voyageront en France et à travers le monde"

Charlotte Lesage