"Pirate": la mairie d'Avignon dénonce l'installation illégale du cirque Zavatta

Le cirque Zavatta n'est pas le bienvenu à Avignon. Le chapiteau s'est installé ce dimanche 30 mars, sur les allées de l’Oulle, près du centre-ville. Cette installation est jugée illégale par la mairie, qui n'a pas délivré d'autorisation.
"Ce monsieur, comme d'habitude, dans toutes les villes de France, se met en pirate. Il se branche à la sauvage, n'importe comment, et il dit que de toute façon, c'est comme ça, le domaine public lui appartient", réagit au micro de BFMTV, Claude Tummino, l’adjoint au Maire PS en charge du commerce, foires et marchés.
La mairie dit que le cirque, qui a annoncé un spectacle ce samedi 5 avril à 16 heures, a procédé à des branchements électriques sauvages. "Aujourd'hui, il met en insécurité et en danger les Avignonnais, ou les gens qui iraient le voir", poursuit Claude Tummino.
Mise devant le fait accompli, la mairie d'Avignon ne compte pas en rester là et va saisir le tribunal administratif de Nîmes pour demander son expulsion.
Proposition de s'installer au parc des expositions
Mise devant le fait accompli, la mairie d'Avignon ne compte pas en rester là et va saisir le tribunal administratif de Nîmes pour demander son expulsion. Claude Tummino assure avoir proposé à Zavatta une solution de repli, celle de s’installer Parc des Expositions. Mais pour le cirque, ce projet était irréaliste. Son patron dénonce une interdiction politique.
"Ils ont voulu sortir du chapeau une solution à presque 42.000 euros pour 12 jours, c'était impossible pour nous. Aujourd'hui, on n'est pas sur un combat d'ordre public, on est juste sur un conflit entre moi et Mme le maire qui s'oppose à l'installation de mon cirque parce que je détiens des animaux", explique Franck Muller, responsable de la tournée du cirque Zavatta.
Ce dernier affirme que la sécurité est assurée et que l’alimentation électrique a été débranchée. Il considère que la mairie n'a pas le pouvoir d'interdire les spectacles, assurant que seul le préfet du Vaucluse pourrait s'y opposer et qu'il ne l'a pas fait à ce jour.
Mise devant le fait accompli, la mairie d'Avignon ne compte pas en rester là et va saisir le tribunal administratif de Nîmes pour demander son expulsion.
Dans un communiqué de presse pourtant, la préfecture du Vaucluse signale que son absence de réaction ne vaut pas blanc-seing et que le maire d'Avignon dispose d'un pouvoir de police. "Le maire est responsable de la sécurité des manifestations sur le territoire de sa commune. La préfecture n'a donc pas à autoriser l'installation de ce type de spectacle et ne l'a donc évidemment pas fait."