Marseille: un centre aéré fermé après des accusations de faits de maltraitance sur des enfants

La mairie de Marseille a pris la décision de fermer le centre aéré Raymond-Teisseire mardi, après avoir pris connaissance de faits de maltraitance qu'aurait commis une des animatrices de la structure, accusée par une maman sur Instagram.

Le centre aéré Raymond Teisseire ne recevra plus d'enfants cet été dans le 8e arrondissement de Marseille. Ce mercredi 31 juillet, la ville annonce dans un communiqué que celui-ci est fermé depuis la veille, à la suite d'accusations de maltraitance de certains enfants de la structure.

Comme le rapporte La Provence, la mère d'un des enfants a publié ce lundi une vidéo sur son compte Instagram, dans laquelle elle accuse une animatrice d'avoir publié sur ses réseaux sociaux des images "humiliantes" de ses enfants.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux

"J'ai la rage, je suis en furie", s'exclame la mère de famille, suivie par plus de 140.000 personnes.

Après avoir exprimé sa colère, celle-ci a publié les vidéos qui auraient été prises par une animatrice du centre, dans lesquelles ses jumeaux sont affichés. Dans ces extraits, ils sont incités à dire des gros mots. Il est notamment possible d'entendre "vous avez une minute pour dire tous les gros mots que vous connaissez".

Dans la foulée, une vidéo du jeune garçon subissant une punition humiliante est postée. Celui-ci, en pleurs, est obligé de "sauter à cloche-pied" selon sa mère. Une sanction qui serait due au fait que son fils aurait simplement été agité lors de la sieste des enfants du centre. La personne qui filme la punition est quant à elle hilare.

"Elle lui a dit 'saute à cloche-pied'. Quand il s'est mis à pleurer parce qu'il avait mal (...), elle l'a obligé à continuer", ajoute la mère de famille, qui assure que ses enfants lui ont confirmé les faits.

Dès le lendemain, la mairie ferme le centre

En conséquence, "face à la gravité des faits, le centre aéré Raymond Teisseire a fermé ses portes hier soir et la ville de Marseille a organisé, en lien avec les parents, l’accueil des enfants dans d’autres centres, notamment Fiolle-Falque ou Jean-Mermoz", est-il écrit dans le communiqué de la mairie.

La ville informe que dès mardi, l'autrice présumée des faits a été "appréhendée par la police nationale et a été licenciée par l'opérateur" qui gère le centre. Deux autres personnels ont été mises à pied.

Alors qu'une cellule psychologique à destination des enfants et des parents a été ouverte, une enquête a également été confiée à la Direction départementale Jeunesse et Sports et un signalement à la CAF a été effectucindyé.

"La ville de Marseille condamne fermement ces actes et réitère son engagement auprès des familles concernées", déclare la mairie.

Contacté par BFM Marseille Provence, le parquet confirme l'ouverture d'une enquête des chefs de violences sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité et diffusion d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à la personne.

Dans sa vidéo publiée sur Instagram, la mère de famille évoque un dépôt de plainte. Le parquet précise qu'à ce stade, sept parents, représentant douze enfants ont déposé plainte.

Cindy Chevaux et Mathias Fleury