Marseille: sept policiers de "l'affaire de la Bac Nord", poursuivis pour vols de drogue ou d'argent, relaxés

Info BFM MARSEILLE PROVENCE. Sept des dix-huits policiers de la Bac Nord, poursuivis pour des vols de drogue ou d'argent, ont été relaxés.

Un rebondissement inattendu dans l’une des affaires de scandale policier les plus médiatisées. Sept des dix-huit policiers de la brigade anticriminalité (BAC) des quartiers nord de Marseille -poursuivis pour des vols de drogue ou d’argent- ont été relaxés, a appris BFM Marseille Provence.

Ces derniers avaient déjà été relaxés lors de la première audience, en avril 2021, devant le tribunal correctionnel de Marseille. Mais le parquet avait fait appel du jugement et l’audience devait être fixée du 26 au 30 septembre prochain.

Ce jeudi 23 juin, le parquet d’Aix-en-Provence a annoncé dans un courrier destiné aux sept policiers, que BFM Marseille Provence a pu consulter, que le jugement de la première audience devenait définitif.

"Après avoir procédé à un nouvel examen des éléments de cette procédure, le parquet général a décidé de se désister de l’appel interjeté", peut-on lire dans le courrier.

Onze condamnés

La BAC Nord de Marseille était considérée comme l'une des meilleures de France, notamment en terme de chiffres avec 4.500 interpellations par an. Mais en échange de ces résultats considérables, la hiérarchie aurait fermé les yeux sur les méthodes des policiers.

Le 3 octobre 2012 les premiers chefs d’accusation sont tombés: les fonctionnaires de police sont soupçonnés de racketter les dealers qui opèrent ouvertement dans les quartiers marseillais mais aussi de se livrer eux-mêmes au trafic de stupéfiants.

L'IGPN, la police des polices, les a écoutés pendant des mois alors qu’ils se trouvaient dans leurs véhicules ou encore dans leurs bureaux. À la barre, les prévenus ont expliqué que la résine de cannabis et les billets retrouvés dans leur vestiaire avaient pour but de rémunérer leurs indicateurs.

Sur les dix-huit personnes mis en cause, onze ont déjà été condamnés à des peines avec sursis.

Cindy Chevaux et Laury Holste