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Marseille: après 10 jours de grève des agents de propreté, la gare Saint-Charles nettoyée cette nuit

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Depuis 10 jours, les agents de nettoyage de la gare Saint-Charles ont stoppé leur travail, entraînant une accumulation des déchets. Une opération de nettoyage a été organisée en lien avec les services de l'État.

Pour la première fois depuis des jours, les déchets ont été ramassés à la gare Saint-Charles de Marseille. Une grève des agents de propreté de la gare, entamée début août, a fait déborder les poubelles de la gare marseillaise et a entraîné une accumulation de détritus.

Finalement, dans la nuit de jeudi à vendredi, une opération de nettoyage a été organisée à la demande des services de l'État, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Une opération "indispensable"

C'est une entreprise externe, mandatée par SNCF Gare & Connexions et escortée par les forces de l'ordre, qui s'est chargée du ramassage des détritus, juste avant le week-end du 15 août marqué généralement par une forte affluence en gare. L'opération s'est déroulée sans incident, a précisé la préfecture.

"À ma demande, en lien avec le maire de Marseille Benoît Payan et la SNCF, la gare Saint-Charles a été nettoyée cette nuit. C’était indispensable, face à une situation indigne. Merci aux agents qui sont intervenus et aux services de l’État pour leur action", a indiqué, photo à l'appui, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, sur le réseau social X (ex-Twitter) ce vendredi matin.

Un arrêté de Benoît Payan

La veille, Benoît Payan avait annoncé prendre un arrêté afin que la SNCF procède au nettoyage en urgence de la gare, l'édile dénonçant une situation "déplorable et inacceptable. "Si la gestion des déchets ne relève pas de la compétence de la ville, cet arrêté est justifié par les risques d’incendies et d’insalubrité que causent l’amoncellement d'ordures", avait précisé la municipalité dans un communiqué.

Les agents de nettoyage de la gare Saint-Charles à Marseille sont en grève depuis le 1er août. Les grévistes dénoncent notamment le non-paiement de leurs salaires de juillet et assurent qu'ils ne vont pas reprendre tant qu'ils n'auront pas été rémunérés.

Une information démentie par la société les employant, dans un communiqué diffusé mercredi. Laser Propreté dénonce des propos "fallacieux", "mensongers" et "diffamatoires".

De son côté, l'État appelle l'entreprise et les grévistes à "reprendre le dialogue sans délai", alors qu'une réunion de médiation proposée par la direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) n'a finalement pas pu avoir lieu.

Gauthier Hartmann