Grève à la gare Saint-Charles: Benoît Payan appelle la SNCF à nettoyer en urgence

Les déchets s'empilent à la gare Saint-Charles de Marseille depuis plusieurs jours. En cause, une grève des agents de nettoyage qui dénoncent le non-paiement de leur salaire de juillet par l'entreprise Laser Propreté. Une situation que le maire de Marseille, Benoît Payan, juge "déplorable et inacceptable".
"J'ai donc pris, exceptionnellement, un arrêté pour que SNCF Gares et Connexions procède immédiatement à son nettoyage", a annoncé l'édile sur X (anciennement Twitter) ce jeudi soir.
"Si la gestion des déchets ne relève pas de la compétence de la ville, cet arrêté est justifié par les risques d’incendies et d’insalubrité que causent l’amoncellement d'ordures. Afin de garantir la santé et la sécurité de toutes et tous, la municipalité veillera à l'exécution de cet arrêté", explique la municipalité dans un communiqué.
Benoît Payan ajoute que "sans action de leur part (SNCF Gares et Connexions, ndlr), je ferai procéder à son nettoiement d'office".
"On aurait aimé qu'il intervienne autrement, malheureusement, il a décidé de procéder à un arrêté", a réagi Kamel Djeffel, secrétaire national CAT nettoyage au micro de BFMTV. "On est déçu mais on s'y attendait, la gare ne pouvait pas continuer comme ça", ajoute-t-il assurant que l'objectif reste "d'être payé".
Laser Propreté dément le non-paiement des salaires
Les agents de nettoyage de la gare Saint-Charles à Marseille sont en grève depuis le début du mois d'août. Les grévistes dénoncent notamment le non-paiement de leurs salaires de juillet et assurent qu'ils ne vont pas reprendre tant qu'ils n'auront pas été rémunérés.
Une information démentie par la société les employant, dans un communiqué diffusé mercredi. Laser Propreté dénonce les propos "fallacieux", "mensongers" et "diffamatoires".
"Nous avons demandé à un huissier de constater, le 7 août 2023, le paiement intégral des salaires avec les débits correspondants dans nos comptes, ce constat a été remis dans son intégralité ce jour à la Direction départementale du travail", affirme Laser Propreté.
L'entreprise affirme s'être rendue à la "Direction départementale du travail pour une médiation que les agents auteurs des agissements illicites ont cru devoir refuser sans motifs, en ne se déplaçant pas, ne laissant plus que le choix de la voie judiciaire, le tribunal devant statuer le lundi 14 août".