Maison squattée à Marseille: la locataire expulsée, les propriétaires ont réintégré leur logement

La locataire occupe illégalement la maison de l'Estaque depuis maintenant deux ans et demi. - BFMTV
Victoire pour Pierre et Maryse Garcia. Les époux vont pouvoir reprendre possession de leur domicile situé dans le quartier de l'Estaque, dans le 16 arrondissement de Marseille, après plus de deux années passées à vivre dans leur camping-car.Nadia, la locataire qui occupait illégalement leur logement avec sa fille de 15 ans, a été expulsée ce lundi matin avec le concours de la force publique, a indiqué la préfecture des Bouches-du-Rhône.
"Conformément aux engagements pris par la préfecture, l'ancienne locataire s'est vu proposer une solution de mise à l'abri dans un hôtel à proximité de son ancien logement en attendant qu'elle trouve une habitation pérenne", est-il précisé.
Supposée quitter les lieux à compter du 14 septembre, Nadia avait vu la préfecture autoriser son expulsion avec recours de la force publique début octobre. Par le biais de son avocat, l'occupante avait déposé un recours en référé contre cette décision de justice. Mais sa demande a été refusée par le tribunal administratif vendredi.
À l'origine, l'intéressé louait légalement le logement aux Garcia, partis faire le tour du monde en camping-car. Cependant, rattrapés par une maladie, Pierre et Maryse doivent couper court à leur projet et rentrer à Marseille. Ils préviennent alors l'agence de locatation qu'ils vont réinvestir leur logement au terme des trois ans de bail, comme le prévoit la loi.
Mais ils se heurtent à Nadia. Celle qui est aujourd'hui autoentrepreneuse invoque pêle-mêle "une dégringolade professionnelle", dénonce "l'incompétence de l'agence" et déclare ne pas avoir reçu de réponse à sa demande de délai.
18.000 euros de frais
Accusée par les propriétaires de non-paiement de ses frais de location et de charges, la mère de famille nie les faits et dit avoir simplement conservé son loyer d'août sur conseil de son assistante social pour subvenir aux "besoins vitaux" de sa fille.
Au micro de BFMTV, Nadia avait promis vouloir quitter le logement "avant Noël", de quoi lui permettre de trouver une solution de rechange décente pour sa fille. "Je suis navrée de ce qui leur arrive, mais j'ai été autant lésée qu'eux", avait-elle assuré.
Les Garcia disent avoir dû consentir à 18.000 euros de frais, de procès et d'huissiers notamment, depuis le début de cette affaire.