"Je suis harcelé": un Marseillais devant la justice pour une vingtaine de PV dressés par sa voisine policière

Il dénonce un harcèlement. Hervé Street, habitant du 4e arrondissement de Marseille, a reçu une cinquantaine de PV en l'espace de deux ans. Tous ont été dressés par sa voisine gardienne de la paix.
Entendu par le tribunal de police cette semaine, Hervé est sorti consterné de son audition. Les amendes varient de 35 à 135 euros. Une partie d'entre elles ont été classées sans suites ou prescrites, et seulement 23 d'entre elles peuvent encore être contestées.
Un tiers des PV classés
"On me fait venir notamment pour un tiers de PV qui ont été classés il y a deux ans. Peut-être qu'aujourd'hui on va prendre une décision qui sera remise en cause dans 2-3 ans sans respecter l'État de droit. C'est la République bananière", dénonce-t-il au micro de BFM Marseille Provence.
Interrogé sur les 23 contraventions qu'il conteste, Hervé a tenté de prouver sa bonne foi et l'acharnement dont il dit être victime. La justice a décidé de rouvrir le dossier après un premier classement sans suite. L'habitant du 4e arrondissement assure être touché par cette situation.
"Je suis harcelé par cette policière, personne ne le prend en compte. Me voilà maintenant peut-être même stigmatisé par l'officier du ministère public", assure-t-il.
Un "acharnement incompréhensible"
Certains PV sont incomplets, voire inexacts, selon le Marseillais. L'un d'eux fait état d'un stationnement gênant sur une voie de bus, alors qu'il n'en existe aucune dans l'impasse des Olivettes, la voie sur laquelle sont dressées les amendes.
Me Aurélien Olivier, avocat d'Hervé, déplore "l'acharnement incompréhensible" dont son client est victime et assure que celui-ci se retrouve dans une situation "d'insécurité juridique".
Le ministère public a réclamé la relaxe sur seulement quatre des 23 contraventions et une condamnation pour les 19 autres. Le délibéré doit être rendu le 12 mars prochain.