"Ils l’ont roué de coups": un concert d'enfants perturbé par un rodéo urbain à Marseille

Un homme a été roué de coups ce samedi matin par "au moins six jeunes" après avoir demandé au conducteur de la moto-cross de quitter les lieux.

Un concert d'enfants perturbé par un rodéo sauvage et le lynchage d'un père de famille. Cette triste scène s'est déroulée ce samedi matin, aux alentours de 11 heures dans le nord de Marseille, au sein du quartier Air-Bel, rapportent nos confrères de France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Une cinquantaine d'enfants, âgés de 4 à 12 ans, devaient passer un moment festif -préparé depuis des mois- pour célébrer les 50 ans de la cité du onzième arrondissement. Mais un groupe de jeunes du quartier est venu gâcher l'événement.

Alors que l’orchestre des "Minots de Marseille" prenait place au sein du city-stade de la cité, l'une des trois motos qui rendaient l'ambiance "tendue depuis environ une demi-heure" selon des témoins, entre sur le terrain de foot. Le pilote de cette dernière faisait le maximum de bruit pour déranger les nombreux spectateurs rassemblés, et manquait même de renverser un enfant lors de ses tours de stade, selon la chaîne locale.

"Des coups de genoux au visage"

Devant cette scène dangereuse, l'un des pères de famille se rapproche alors du jeune conducteur de la moto, âgé d'une vingtaine d'années, et lui demande de quitter les lieux. "En un éclair, au moins six jeunes d’une vingtaine d’années, ont surgi et s’en sont pris à cet homme. Ils l’ont roué de coups", rapporte à nos confrères un témoin de l'agression.

Sur les images amateures filmées par les parents, on voit la pluie de coups s'abattre sur le père de famille. "J’ai d’abord essayé de le dégager du jeune qui lui donnait des coups de genoux au visage. Ils s’en sont ensuite pris à moi, tout est allé très vite, mais on s’est finalement dispersés", confie anonymement un parent d'élève.

"Je m’en tire avec un coup à la tête et un tee-shirt déchiré, mais j’étais surtout sidéré car personne n’est venu l’aider ", poursuit ce dernier.

"On est dans un Etat de droit, ce ne sont pas les voyous qui font la loi"

Invités de la cérémonie, Yannick Ohanessian, adjoint (PS) au maire à la sécurité, Samia Ghali, maire-adjointe (DVG) et Sylvain Souvestre, maire (LR) des 11e et 12e arrondissements, ont appelé les forces de l'ordre et tenté de calmer les esprits au sein du concert qui se voulait bon enfant. "C'est inadmissible. On est dans un Etat de droit, ce ne sont pas les voyous qui font la loi", s'insurgeait Sylvain Souvestre auprès de nos confrères de La Provence.

"Ce qui s'est passé est scandaleux", estime quant à lui l'adjoint à la sécurité de la ville, Yannick Ohanessian.

Aucune interpellation n'a eu lieu après l'arrivée des forces de l'ordre alors que (fort heureusement) seul un blessé léger était à déplorer après les échauffourées. Le concert a de son côté été annulé.

A.L