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Haut-Karabagh: plus d'un millier de personnes rassemblées à Marseille en soutien au peuple arménien

Plus d'un millier de personnes selon la police se sont rassemblées dimanche à Marseille pour soutenir les Arméniens ayant fui le Haut-Karabagh.

Plus d'un millier de personnes selon la police se sont rassemblées dimanche à Marseille pour soutenir les Arméniens ayant fui le Haut-Karabagh. - CHRISTOPHE SIMON

Un rassemblement s'est tenu ce dimanche sur le Vieux-Port en soutien au peuple arménien ayant fui le Haut-Karabagh. Le maire de Marseille, Benoit Payan, était notamment présent.

Plus d'un millier de personnes selon la police et quelque 5.000 selon les organisateurs sont rassemblées dimanche à Marseille pour soutenir les Arméniens ayant fui le Haut-Karabagh, l'enclave séparatiste récemment reprise par l'Azerbaïdjan, et réclamer une action plus forte de la communauté internationale, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Nous sommes ici pour dénoncer le silence de la communauté internationale", a lancé Julien Harounyan, président du conseil de coordination des associations arméniennes de France pour le sud du pays.

Une importante communauté arménienne à Marseille

De son côté, le maire de Marseille, Benoit Payan, également présent au rassemblement sur le Vieux-Port, a appelé la France à "bloquer les avoirs" du président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev.

Les participants à cette manifestation, à l'appel du réseau d'organisations "Europeans for Artsakh", nom arménien du Haut-Karabagh, accusent l'Azerbaïdjan de mener un "nettoyage ethnique" dans cette région, dont la quasi-totalité de la population arménienne a fui en quelques jours. L'Azerbaïdjan réfute ces accusations et assure que les habitants de l'enclave sont libres de partir ou de rester.

Des rassemblements similaires devaient se tenir dans plusieurs autres villes de France et d'Europe, notamment à Bruxelles, siège des institutions de l'UE.

Marseille compte une importante communauté d'origine arménienne, généralement estimée à quelque 80.000 personnes, arrivée notamment dans les années 1920 après les massacres et déportations par les troupes de l'empire ottoman.

600 morts depuis le début du conflit

Le Haut-Karabagh, région à majorité arménienne, avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à la désintégration de l'URSS, et s'est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou. Mais une offensive éclair de l'Azerbaïdjan, a conduit les séparatistes à capituler. Près de 600 morts sont à déplorer et l'enclave séparatiste a été presque entièrement désertée par ses habitants.

Dans une tribune publiée dimanche sur le site du journal Le Monde, des maires de grandes villes françaises et d'autres élus appellent "la France et l'Union européenne (à) poser des actes forts en faveur de la protection des populations et du processus de paix".

"Si le président azerbaïdjanais n'entend ni les appels du secrétaire général des Nations unies ni des chefs d'Etats européens, des sanctions économiques devront être prises", réclament les signataires, dont les maires de Paris Anne Hidalgo (PS), Marseille Benoît Payan (divers gauche), Lyon Grégory Doucet (EELV), Nice Christian Estrosi (Horizons) ou Strasbourg (Jeanne Barseghian (EELV), ainsi que les présidents de plusieurs régions.

T.N. avec AFP