Fusillade à Marseille: Manuel Bompard dénonce "un manque d'investissement" de l'État

Le député LFI de la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône déplore notamment une "communication du chiffre" et appelle à "plus de travail sérieux".

Ce dimanche matin, trois hommes ont été tué par des tirs de kalachnikov, aux abords d'une boîte de nuit dans le 11e arrondissement de Marseille. Invité de BFM Politique ce dimanche, Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, déplore "un manque d'investissement", estimant que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "n'en fait pas assez" pour lutter contre ce fléau.

"Je pense qu’on a besoin de moins de communication et plus de travail sérieux", affirme le député.

Manque de moyens

Manuel Bompard s'interroge notamment sur la facilité à se procurer une arme à Marseille. "Qu'est-ce qu'on fait pour lutter contre le trafic d'armes et pour remonter les filières?", demande-t-il. En outre, l'insoumis estime qu'il n'y a pas assez de moyens pour lutter contre le trafic.

"Sur le port de Marseille, seul un conteneur sur 10.000 qui est contrôlé, la drogue elle rentre bien quelque part", dénonce-t-il.

Il appelle également les autorités à investir davantage dans la police judiciaire, dans les contrôles des douanes ainsi que dans les cellules d'enquête et d'investigation.

21 morts depuis le début de l'année

Selon lui, "la priorité ne peut pas être juste de donner des amendes aux jeunes qui vendent un peu de drogue", estimant qu'il faut s'attaquer au démantèlement des filières de trafic de stupéfiants.

"Quand la Russie a attaqué l'Ukraine, on n'a pas eu de problème à dire qu'on allait geler les avoirs des oligarques russes pourquoi on n'est pas capable de s'attaquer aux avoirs des grands trafiquants qui sont responsables de ces morts chaque semaine à Marseille", lance Manuel Bompard.

Depuis le 1er janvier 2023, 21 personnes sont mortes lors de règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants à Marseille.

Salomé Robles