Covid-19: les soignants suspendus à cause d'un schéma vaccinal incomplet veulent réintégrer l'AP-HM

Vers un retour à la normale? Depuis le 15 septembre dernier, 150 soignants ont été exclus de l'APHM en raison d'un schéma vaccinal incomplet contre le Covid-19. Aujourd'hui, ils espèrent retourner à leur poste malgré le maintien du pass vaccinal dans les hôpitaux.
C'est le cas d'Aude, qui ne peut plus remettre sa blouse depuis le mois de février. Pour cause, elle avait refusé de faire sa troisième dose de vaccin par manque de recul. Suspendue par l'APHM, elle qualifie cette mesure d'injuste.
"C'est vraiment un choc. En plus, on dirait que vous êtes quelqu'un qui a fait quelque chose de grave, on a l'impression d'être pire qu'un prisonnier. Si on vient, on vous escorte, on vous emmène à la direction... Psychologiquement, c'est dur", dénonce l'aide-soignante au micro de BFM Marseille.
Ils "ont envie de retrouver leur dignité"
Les soignants craignent également de ne pas retrouver un poste équivalent lorsqu'ils reviendront travailler à l'APHM. Le syndicat Sud Santé a d'ailleurs dénoncé cette situation.
"La seule chose qu'on demande à notre direction, c'est de pouvoir réintégrer tous les personnels qui ont été suspendus parce que chaque mois qui passe, c'est chaque mois des personnes qui sont en difficulté, et qui ont envie de retrouver leur dignité, leur salaire, leurs moyens de subsistance", affirme Karim Djebali, secrétaire du syndicat Sud Santé APHM Hôpital Nord.
La Haute Autorité de Santé saisie
Contactée pour la situation d'Aude, l'APHM affirme "faire le nécessaire pour que l'agent réintègre son poste". En attendant, l'aide-soignante vit avec les aides du RSA et a finalement accepté de faire sa troisième dose de vaccin face à l'urgence financière.
Le 12 mai dernier, l'ancien ministre de la Santé Olivier Véran avait affirmé sur BFMTV et RMC avoir saisi la Haute Autorité de Santé afin de savoir si la question de la réintégration des soignants dans les hôpitaux était légitime à l'heure actuelle. Emmanuel Macron avait assuré que cette mesure sera possible quand la situation sanitaire de la France ne "sera plus en phase aiguë".