Bouches-du-Rhône: Roquevaire reporte des projets de rénovation à cause de la hausse des prix

Pour faire des économies, la commune a été obligée de repousser son projet de rénovation de son centre médiéval.

Des projets repoussés à cause de l'inflation. Cet été, la commune de Roquevaire devait engager des travaux dans son centre médiéval. Plus d’une dizaine de rues devaient être rénovées pour un coût estimé à 800.000 euros. Mais avec la flambée du coût de l’énergie, le projet est retourné dans les cartons.

"Entre l'année dernière et cette année, c'est +217.000 euros, assure Hélène Spinelli, adjointe au maire chargée de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, au micro de BFM Marseille Provence. Nous sommes passés d'une facture de 200.000 euros à 420.000 euros."

"On a été obligés de revoir certains projets, poursuit-elle. Notamment, celui de l'aménagement du centre ancien qui nous tenait à cœur et que l'on avait préparé depuis cinq, six ans, et que l'on va être obligé de différer de quelques années.

"Les factures énergétiques deux à trois fois plus chères"

Roquevaire n'est pas la seule ville contrainte d'abandonner un projet pour faire des économies. La ville de Cabriès a dû, elle, fermer sa piscine municipale pour l'été. Un état d’urgence budgétaire que Georges Cristiani, président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône, a rappelé au président de la République dans une lettre.

"Plus de 100 maires ont signé un courrier à deux reprises et il n'a jamais dénié répondre, fustige Georges Cristiani. L'hôpital de Salon-de-Provence, par exemple, avait une facture qui s'élevait à 48.000 euros par mois. Aujourd'hui, c'est 211.000 euros. On est dans des situations où les factures énergétiques sont deux fois, trois fois plus chères."

Selon l’Union des maires, plus de 30% des projets d’investissement des 119 communes du département ont dû être reportés ou annulés pour cette année.

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Francesco Carvelli et Solenne Bertrand