BFM Lyon
Lyon

Rillieux-la-Pape: des sanctions pour les parents de mineurs délinquants votées lors d'un conseil municipal sous tension

placeholder video
Le conseil municipal de Rilleux-la-Pape était attendu ce jeudi 23 mai. Les élus ont voté, dans une ambiance électrique, l'instauration de sanctions contre les parents de mineurs délinquants.

Une étape de plus franchie pour tenter de lutter contre les faits de délinquance. Le conseil municipal de Rillieux-la-Pape s'est réuni ce jeudi 23 mai lors d'une soirée d'échanges tendus.

Huées, poings sur la table... Les débats ont été particulièrement animés alors que la majorité des élus a voté la mesure portée par le maire Julien Smati: mettre fin à l'accès aux logements sociaux pour les familles de mineurs reconnus coupables de délits importants ou pour les majeurs définitivement condamnés.

Après la fin des aides facultatives municipales en 2018, un nouveau cap est atteint par la municipalité Les Républicains. "Avant d'avoir des sanctions, un accompagnement parental est proposé aux familles comme nous le faisons depuis 2018 pour travailler avec eux sur leur enfant et sa scolarité. Mais aussi sur le suivi parental et surtout: sortir l'enfant de la délinquance", explique Julien Smati au micro de BFM Lyon.

"Notre but, c'est celui-là. La sanction vient seulement si la famille ne veut faire aucun effort. Face à des problèmes, certains ont des excuses, nous avons des solutions, nous les mettons en œuvre et on avance", précise l'élu sur notre antenne.

L'opposition étudie les recours possibles

Des annonces et des changements votés lors du conseil municipal, qui sont soutenus par l'ancien maire de la ville, Alexandre Vincendet, aujourd'hui député du Rhône et président de la majorité municipale de Rillieux-la-Pape.

"La politique de l'excuse, ça suffit. Parce que les premières victimes des violences, des exactions, ce sont d'abord et avant tout les habitants des quartiers populaires", a martelé ce dernier lors des débats.

Du côté de l'opposition, on ne manque pas de critiquer ces prises de position, tout en soulignant d'autres problèmes. "Nous réclamons en permanence des moyens de police nationale qui, régulièrement diminuent et qui font que sur notre ville, aujourd'hui, nous n'en avons plus assez", estime Christian Combier, conseiller municipal (divers gauche).

"Vous avez d'abord le jugement par rapport aux infractions que vous avez commises, et après vous avez un jugement local où on supprime à votre famille et à vous-même les aides facultatives municipales", dénonce Élise Sabin, conseillère municipale (Les Écologistes).

Désormais, certains élus souhaitent étudier tout recours possible contre cette mesure et envisagent de contacter la Ligue des droits de l'Homme.

Hugo Caprioli et Maéva Commecy avec Alixan Lavorel