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Rhône: le maire de Colombier-Saugnieu découvre la maison de santé vidée, les meubles revendus sur Internet

Le maire avait bien appris la dissolution de l'association crééer pour gérer l'établissement de santé, mais ne s'attendait pas à découvrir un endroit vide. Aujourd'hui, Pierre Marmonier cherche à savoir où est passé l'argent après la vente des objets.

Une recherche sur LeBoncoin a mis le feu aux poudres à Colombier-Saugnieu. Il y a une dizaine de jours, des riverains repèrent les meubles du cabinet médical de la commune en vente sur le site internet. Ils avisent immédiatement leur maire, Pierre Marmonier.

Aussitôt informés, le maire et son équipe municipale se rendent alors à la maison de santé et découvrent des locaux vides.

"Nous sommes dans la salle d’attente de la maison de santé, et comme vous pouvez le constater, il n’y a plus de chaise ni d’écran alors que tout ce matériel était dans la salle", explique Catherine Lopez, adjointe de Colombier-Saugnieu et déléguée à la santé, à BFM Lyon.
Le mobilier à vendre sur le Boncoin.
Le mobilier à vendre sur le Boncoin. © BFM Lyon

Fin août, le maire de la commune avait pourtant bien appris la dissolution de l’association créée pour gérer l'établissement de santé, et donc le départ de l'équipe médicale. "L’association Optisoins a été dissoute le 30 juin", explique le maire à BFM Lyon. Mais ce jour-là, "on est venu voir ce qu’il se passait et il y avait tout le mobilier", assure-t-il.

Du mobilier financé à 50.000 euros par l'Agence régionale de Santé

Un mobilier financé à hauteur de 50.000 euros par l’Agence régionale de Santé. "On ne parle pas de quelque chose d’anodin, souffle le premier magistrat de la commune. C’est une association et en tant que maire, je dois savoir où vont les fonds". Contactée, l’ancienne équipe médicale n’a pas répondu aux sollicitations de BFM Lyon.

Les habitants de Colombier-Saugnieu devraient ne pas avoir à attendre trop longtemps. De nouveaux médecins devraient s’installer en octobre dans la maison de santé. Reste à savoir si les espaces communs entièrement vides seront un frein à leur installation.

Lucie Nolorgues avec Charlotte Lesage