Oullins-Pierre-Bénite: huit militants écologistes déférés après une action à l'usine Arkema

Des militants de l'association écologiste Extinction Rebellion se sont introduits ce week-end sur un site de l'usine Arkema à Oullins-Pierre-Bénite, dans le Rhône. Huit militants ont été présentés à un juge des libertés et de la détention ce lundi 4 mars.

Huit personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue ce samedi 2 mars dans l'après-midi à Pierre Bénite à la suite d'une action d'Extinction Rebellion. Des militants de l'association écologiste se sont introduits sur un site de l'usine Arkema à Oullins-Pierre-Bénite, dans le Rhône.

Le groupe chimique est accusé de contaminer le fleuve du Rhône avec des polluants éternels. Les manifestants ont forcé les portes du site et ont tagué des murs de l'usine.

Un groupe de cinq personnes a été interpellé dans l'enceinte du site d'Arkema pour participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradation et violation de domicile. Les trois autres ont été interpellées sur un parking à proximité.

Les huit personnes poursuivies

Une vingtaine de militants se sont rassemblés ce lundi après-midi midi sur la place Guichard à Lyon en soutien à leurs collègues gardés à vue depuis samedi.

Les quatre femmes et quatre hommes âgés de 25 à 35 ans ont été déférés ce lundi 4 mars au matin par le parquet de Lyon.

Les personnes "ont toutes été poursuivies du chef de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens", annonce le parquet de Lyon, à BFM Lyon.

L’une d’entre elles est en outre poursuivie du chef de violence sur un fonctionnaire de la police nationale n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail et cinq autres personnes sont également poursuivies des chefs de dégradations en réunion et refus de se soumettre au prélèvement biologique destiné à l’identification de son empreinte génétique par une personne soupçonnée d’infraction entraînant l’inscription au FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques).

Six personnes ont été placées sous contrôle judiciaire. Toutes comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Lyon à l’audience le 18 juin.

Lucie Nolorgues avec Alicia Foricher